Comment les investisseurs peuvent s’inspirer de Charlie Munger
Denis Lalonde|Publié le 08 Décembre 2023Les acolytes Warren Buffett et Charlie Munger il y a quelques années, lors de l'assemblée annuelle de Berkshire Hathaway. (Photo: Getty images)
BALADO. Le décès de Charlie Munger le 28 novembre dernier a attristé l’équipe de Cote 100, actionnaire de Berkshire Hathaway (BRK.B, 352,70$US) depuis de nombreuses années.
Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille principal et chef de la conformité à Cote 100. «Charlie Munger, le partenaire de Warren Buffett pendant plus de 50 ans, a joué un rôle important dans le succès de Berkshire Hathaway», dit-il.
Selon lui, avant l’arrivée de Charlie Munger, Warren Buffett regardait surtout des entreprises peu chères, sans trop mettre l’accent sur la qualité des activités de l’entreprise. «La première acquisition après l’arrivée de Charlie Munger a été celle de See’s Candies (entreprise toujours en activité, NDLR) qui a annoncé un changement de la façon d’investir de Warren Buffett et de Berkshire Hathaway. On acceptait de payer des évaluations un peu plus élevées pour des entreprises de qualité, et à long terme, ça a amené d’autres succès comme les investissements dans Coca-Cola (KO, 58,74$US) et dans American Express (168,62$US)», explique-t-il.
Marc L’Écuyer soutient que Charlie Munger a eu une influence sur la méthode d’investissement de Cote 100, qui mise entre autres sur des entreprises bénéficiant de barrières à l’entrée qui les protègent de la concurrence. «La qualité de l’équipe de direction est très importante aussi, tout comme la solidité financière de l’entreprise. On regarde aussi notamment des sociétés en croissance dans des secteurs qui ne sont pas trop cycliques», dit-il.
Le gestionnaire de portefeuille soutient que tous les investisseurs peuvent s’inspirer de la philosophie de Charlie Munger pour augmenter leurs chances de succès en Bourse. «Sa vision de la vie a toujours été simple. Il s’agit de dépenser moins qu’on gagne, d’investir de façon intelligente, d’éviter les personnes toxiques, d’apprendre tout au long de sa vie, et finalement de différer la gratification».