Des revenus en baisse de plus de 5% pour le Groupe TVA au 3T

Pierre Karl Péladeau a demandé au gouvernement fédéral une révision de l’application de la taxe sur les services numériques afin d’exclure les entreprises canadiennes. (Photo: Simon Prelle)

Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA, a profité de la sortie des résultats financiers du troisième trimestre de l’entreprise, jeudi, pour demander au gouvernement fédéral l’exclusion des entreprises canadiennes de l’application de la taxe sur les services numériques.

L’entreprise a annoncé des revenus de 112 416 000$, en baisse de 5,2%, soit de 6 204 000$ par rapport au troisième trimestre 2023.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires est de 2 608 000$, soit 0,06$ par action. Le communiqué de presse de l’entreprise rapporte également un BAIIA ajusté consolidé de 12 221 000$, en baisse de 4 264 000$ comparativement au trimestre correspondant de 2023.

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Le BAIIA ajusté du secteur Télédiffusion est de 9 520 000$, soit une variation défavorable de 4 936 000$ découlant essentiellement de la baisse des revenus et de l’application rétroactive de la nouvelle taxe fédérale sur les services numériques. Cependant, ces deux éléments ont été contrebalancés en partie par une baisse des charges d’exploitation liée au plan de restructuration présenté le 2 novembre dernier par l’entreprise, explique le communiqué.

«Les résultats de Groupe TVA pour le troisième trimestre témoignent encore une fois de l’environnement difficile dans lequel nous évoluons, notamment la baisse continue des revenus publicitaires. Malgré l’excellente performance de nos contenus, nos défis demeurent importants», a indiqué Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA.

Ce dernier a réitéré l’engagement de l’entreprise à appliquer les mesures du plan de réorganisation, mais a demandé au gouvernement fédéral une révision de l’application de la taxe sur les services numériques afin d’exclure les entreprises canadiennes.

«Alors que cette taxe de 3% devait initialement viser les grandes entreprises numériques étrangères afin que celles-ci contribuent à notre système canadien, il est inacceptable, et surtout inéquitable, que les entreprises d’ici doivent subir les répercussions importantes de cette mesure qui entraîne, pour ces dernières seulement, une double imposition», a ajouté Pierre Karl Péladeau.

Le Groupe TVA a également demandé une distribution rapide et équitable des sommes promises par Google dans le cadre de la Loi sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18), et que d’autres géants du Web, comme Meta, s’y conforment à leur tour. Le Collectif canadien de journalisme a été mis sur pied afin de reverser les sommes perçues aux entreprises d’information du pays.

Le secteur Magazines du Groupe TVA a également été secoué par une baisse de rentabilité. L’entreprise explique cette situation notamment «par la transformation du programme régulier du Fonds du Canada pour les périodiques.» Le BAIIA ajusté du secteur Magazines est de 363 000$, soit une variation défavorable de 925 000$.