La 44e élection générale du Canada est déjà bien entamée. Les électeurs se rendront aux urnes en tentant d’éviter le variant Delta le 20 septembre prochain. Pour les aider à faire leur choix, Warren Lovely et Taylor Schleich de la Financière Banque Nationale (FBN) ont produit une note économique intitulée «Ballet électoral: l’élection fédérale de 2021 en quatre actes».
Rappelons le contexte économique dans lequel a été plongé le gouvernement de Justin Trudeau, six mois après sa réélection: l’économie mondiale a été bouleversée par la pandémie de COVID-19. «L’économie canadienne, tributaire des matières premières, a subi des dommages inédits sur son marché du travail et dans son PIB, rappellent les auteurs de la FBN. Le virus a laissé sa marque sur tous les dossiers économiques de Justin Trudeau, marquant un contraste saisissant avec son premier mandat (2015-2019) et ceux de ses prédécesseurs.»
Même si près de 325 000 emplois nets ont été perdus durant son mandat et que le déficit fédéral est énorme, les «les revenus des ménages ont été protégés, les prix immobiliers résidentiels ont flambé à peu près partout et les portefeuilles d’actions se sont joliment restaurés.»
Comme le démontre le graphique ci-dessus, le taux de chômage reste supérieur «au niveau où il se trouvait à l’arrivée des libéraux au pouvoir en 2015». Même au meilleur de l’ère de Justin Trudeau, mentionnent les auteurs de la FNB, «certaines provinces (l’Alberta et la Saskatchewan) n’ont jamais vu leurs taux de chômage redescendre aux niveaux atteints sous Stephen Harper, avec les conservateurs.»
Heureusement pour le prochain premier ministre, «l’économie est en phase de reprise, malgré l’incertitude liée à l’évolution du virus et les risques d’une nouvelle vague.» Pour les analystes de la FBN, cette reprise devrait durer jusqu’à 2022 et au-delà.