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Dollarama sent une pression inflationniste sur les salaires

La Presse Canadienne|Publié le 29 mars 2023

Dollarama sent une pression inflationniste sur les salaires

Le conseil d’administration de Dollarama a approuvé une hausse de 28% du dividende. (Photo: La Presse Canadienne)

Le détaillant Dollarama (DOL) prévoit que ses coûts augmenteront plus rapidement cette année, principalement en raison des pressions inflationnistes sur les salaires. «Des piétons aux conducteurs d’une BMW», le détaillant s’attend toutefois à attirer un large bassin de clientèle au moment où les ménages cherchent un répit de l’inflation.

L’entreprise montréalaise anticipe que ses frais généraux représenteront entre 14,7 % et 15,2 % de ses ventes au cours de l’exercice 2024 qui se terminera à la fin janvier 2024. Cela se compare avec un ratio de 14,3 % pour l’exercice précédent.

La «vaste majorité» de cette hausse serait attribuable au marché du travail, explique le président et chef de la direction de Dollarama, Neil Rossy, lors d’une conférence téléphonique, mercredi, visant à discuter de ses résultats du quatrième trimestre et de ses prévisions pour le prochain exercice. «Le marché de l’emploi est toujours extrêmement serré. » 

Questionné par un analyste sur les efforts de rétentions de Dollarama, M. Rossy a indiqué que l’entreprise mise sur le climat de travail avant les salaires. «C’est une priorité pour l’entreprise que, malgré la paie, nos employés apprécient leur expérience et que nous donnons un environnement de travail adéquat. »

Dans un marché du travail serré, M. Rossy juge qu’il est normal d’être confronté à un certain taux de roulement. «C’est un premier emploi pour beaucoup de gens. L’intention de notre entreprise est que l’environnement de travail soit sécuritaire, qu’il soit positif, qu’il y ait des occasions de promotions. Même si ce n’est pas un emploi avec un salaire élevé, c’est un travail qu’ils aiment faire.»

Dans les dernières années, Dollarama a été critiquée par des groupes communautaires et syndicaux qui dénoncent les conditions de travail, notamment le salaire peu élevé, le recours aux agences de placement ou les manquements aux règles sanitaires durant la pandémie. Des allégations qu’a toujours réfutées l’entreprise, qui a déjà dit être victime d’allégations «mensongères». L’employeur affirme respecter les lois et offrir un environnement de travail sécuritaire. 

Un refuge contre l’inflation

Dollarama a dévoilé plus tôt, mercredi, des résultats supérieurs aux attentes des analystes au moment où les ménages cherchent un répit contre l’inflation.

Au quatrième trimestre clos le 29 janvier, la société a dévoilé que le nombre de transactions avait augmenté de 14,1 % dans les magasins ouverts l’an dernier.

Les gens qui fréquentent le Dollarama s’y rendent autant «à pied qu’en BMW », raconte M. Rossy pour illustrer l’attrait du détaillant auprès d’un large profil de consommateurs. «C’est un intérêt généralisé pour les aubaines qu’on a toujours offert. Parmi eux, il y a des gens qui n’ont jamais senti le besoin de magasiner chez Dollarama. »

Les ventes ont ainsi augmenté de 20,3 % pour s’établir à 1,47 milliard $. Les ventes des magasins comparables, soit les établissements ouverts l’an dernier, ont progressé de 15,9 %.

Le bénéfice net de l’entreprise atteint 261,3 millions $, contre 220 millions $ à la même période l’an dernier. Le bénéfice dilué par action est de 91 cents.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice dilué par action de 85 cents et des revenus de 1,39 milliard $, selon la firme de données financières Refinitiv.

L’action de Dollarama gagne 1,82 $, ou 2,31 %, à 80,32 $ à la Bourse de Toronto en début d’après−midi.