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Donald Trump optimiste sur les discussions avec la Chine

AFP|Publié le 09 janvier 2019

Tim Cook a aussi affirmé avoir «entendu très récemment des paroles très encourageantes».

Les discussions entre des hauts fonctionnaires chinois et américains à Pékin pour régler le différend commercial entre les deux pays «se passent très bien», a affirmé Donald Trump mardi sur Twitter. Un optimisme qui a rasséréné les marchés.

Le président américain n’a donné aucun autre détail, alors que les négociateurs ont planché pour le deuxième jour consécutif dans la capitale chinoise et ont indiqué qu’ils se retrouveraient une nouvelle fois mercredi.

Cette troisième journée de négociations n’était pas prévue initialement, les autorités chinoises ayant parlé de seulement deux jours de rencontre.

La délégation américaine conduite par l’adjoint au Représentant américain au commerce, Jeffrey Gerrish, n’a fait aucun commentaire.

Mardi soir, l’influent patron d’Apple Tim Cook, qui la semaine dernière avait pointé du doigt les tensions commerciales comme étant une des raisons des ventes moins fortes en Chine pour la marque à la pomme, a assuré qu’un accord était «très possible».

Interviewé sur la chaîne CNBC, Tim Cook a affirmé avoir «entendu très récemment des paroles très encourageantes», à propos des discussions menées entre Washington et Pékin.

«Je ne veux pas parler pour eux», a-t-il ajouté évoquant l’administration qui négocie, «mais je leur parle et je leur donne mes idées et leur dis ce que je pense».

Côté délégation chinoise, aucune information n’a filtré non plus sur les discussions qui sont les premières rencontres en tête-à-tête entre Américains et Chinois depuis la trêve conclue entre le président Trump et son homologue chinois Xi Jinping à l’issue d’un sommet à Buenos Aires en Argentine le 1er décembre.

Marchés en hausse

Malgré les détails très maigres sur d’éventuelles avancées dans les pourparlers, les marchés financiers, qui ont souffert de la guerre commerciale déclenchée par M. Trump, ont réagi à la hausse à l’optimisme affiché par le président américain, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.

Citant des sources anonymes, le Wall Street Journal ajoutait à la note encourageante en indiquant que les «différends sur les aspects commerciaux s’étaient réduits» avec des progrès notamment sur l’achat de biens et services américains par la Chine.

Des discussions au niveau ministériel pourraient se tenir à la fin du mois de janvier, croit savoir le quotidien économique.

Le temps presse. Donald Trump avait accepté de suspendre jusqu’au 2 mars la hausse des tarifs douaniers de 10% à 25% sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés aux États-Unis pour trouver un accord global avec Pékin.

Cet accord porte non seulement sur une réduction du déficit commercial mais aussi sur l’abandon par les Chinois de ce que M. Trump voit comme des pratiques commerciales déloyales.

Si la tâche s’annonce rude, le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross s’est montré optimiste lundi pour une partie du dossier. « Il y a de bonnes chances qu’on parvienne à un accord raisonnable qui nous convienne ainsi qu’à la Chine concernant les échanges », a-t-il déclaré. « C’est probablement la chose la plus facile à résoudre ».

En 2017, le déficit commercial des États-Unis avec la Chine s’est élevé à 335,7 milliards de dollars. Un vrai chiffon rouge pour le président américain qui voit dans le déséquilibre des échanges commerciaux le signe que la première économie du monde «se fait avoir».

Dans son entretien, M. Ross a souligné que «les réformes structurelles», réclamées à Pékin par Washington, «seraient beaucoup plus ardues» à résoudre que les aspects strictement liés aux échanges de marchandises et de services, notamment le respect de la propriété intellectuelle ou les questions d’accès au marché chinois.

Il a aussi insisté sur la nécessité, selon lui, de s’assurer que la partie chinoise respectera bien ses engagements en mettant en place un mécanisme de vérification efficace.

Avant leur trêve, les deux parties se sont livrées à une surenchère de hausses de droits de douane.

«Cela a certainement fait du mal à l’économie chinoise», a estimé M. Ross lundi, précisément parce que la Chine exporte davantage vers les États-Unis que l’inverse.

De fait la deuxième économie du monde est confrontée à un ralentissement notable, qui est loin d’être dû uniquement à cette guerre commerciale mais complique néanmoins la tâche du gouvernement chinois.