É.-U.: les défauts de paiement des prêts immobiliers commerciaux au plus haut depuis 2014
AFP|Publié il y a 52 minutesLa Fed souligne que les taux de défaut de paiement des prêts à la consommation sont élevés eux aussi. (Photo: Getty Images)
Washington — Les défauts de paiement des prêts immobiliers commerciaux ont atteint leur plus haut niveau depuis dix ans, selon un rapport publié vendredi par la Banque centrale américaine (Fed), le secteur des bureaux souffrant des effets du télétravail depuis la crise de la COVID-19.
«Le taux de défaut de paiement des prêts immobiliers commerciaux (CRE) a atteint son plus haut niveau depuis 2014», indique la Fed dans son rapport semestriel de supervision et de régulation.
« En regardant de plus près le secteur CRE, les prêts garantis par les bureaux, notamment ceux des grandes villes, restent la principale préoccupation », détaille la Réserve fédérale.
Le développement du télétravail a poussé de nombreuses entreprises à réduire leurs espaces de bureaux pour économiser sur les loyers, provoquant une hausse des taux de vacance.
La fréquentation des bureaux des grandes villes américaines n’est que de 57% par rapport à la période pré-COVID, selon les données de Kastle, qui gère les badges d’entrée de 40 000 entreprises du pays.
Or, un quart des prêts souscrits par les propriétaires pour acquérir ces biens immobiliers arrivait à échéance en 2024, selon les chiffres de l’Association des établissements de crédit immobilier (MBA).
La détérioration de ces prêts «s’est jusqu’à présent concentrée principalement sur les grandes banques», où «le taux de défaut de paiement des prêts de bureaux a augmenté jusqu’à 11% au deuxième trimestre 2024», a précisé la Fed.
« Toutefois, le taux de défaut de paiement des prêts CRE détenus par les petites banques a également augmenté au cours du premier semestre 2024. Les petites banques détiennent généralement une part plus élevée de leurs actifs dans les prêts CRE que les grandes banques », est-il encore indiqué.
La Fed souligne en outre, dans ce rapport, que les taux de défaut de paiement des prêts à la consommation sont élevés eux aussi.
Hormis ces deux catégories, pour l’ensemble des prêts accordés par les banques, le taux de défaillance est resté faible, « inférieur à 1% au premier semestre 2024 », détaille la Fed.