La perte de 2 200 emplois doit être mise en contexte avec un fort début d’année.
L’emploi a pris une pause en juin au Canada, mais la perte de 2 200 emplois doit être mise en contexte avec un fort début d’année.
En juin, il s’est détruit environ 2 200 emplois, selon les données de Statistique Canada. Les économistes anticipaient plutôt une création de 10 000 postes, selon des données de Bloomberg. Le taux de chômage est remonté à 5,5% après avoir touché un creux de plus de quarante ans en mai à 5,4%.
La déception doit être mise en contexte tandis que l’économie a créé près de 247 500 emplois dans les six premiers mois de l’année, dont une bonne partie est à temps plein. Il s’agit du meilleur premier semestre depuis 2002 et du deuxième meilleur depuis plus de quarante ans.
«En tenant compte du fait qu’il est normal qu’il y ait un retour de balancier dans ce rapport réputé volatile, cette petite baisse ne change rien au fait que le marché de l’emploi a l’air relativement solide », commente Nathan Janzen, économiste de la Banque Royale.
M. Janzen souligne également que la rémunération des employés a augmenté de 3,8% en juin par rapport à l’an dernier. Ce rythme était de 2,8% en mai. Il souligne que ces données sont volatiles, mais que la tenue du marché de l’emploi fait en sorte que la Banque du Canada n’a aucune raison de baisser les taux d’intérêt, même si la Réserve fédérale (Fed) prenait cette décision aux États-Unis.
Au Québec, il s’est créé 1 800 emplois. Les emplois à temps plein ont connu un gain de 5 300, comparativement à un recul de 3 600 pour le temps partiel. Le taux de chômage retombe sous la barre des 5% à 4,9%. Il avait touché ce seuil en avril dernier pour la première fois depuis 43 ans.