Les États-Unis sont probablement entrés en récession en raison du coup de frein brutal à l’activité économique.
Le patron de la Banque centrale américaine a promis jeudi que l’institution allait continuer à prêter de l’argent « agressivement » pour combattre l’impact économique de l’épidémie de la COVID-19, dans une rare interview en direct.
Jerome Powell, dont la banque a déjà annoncé qu’elle injectait des milliers de milliards de dollars dans la première économie du monde, a également affirmé que « les munitions (de la Fed) ne vont pas s’épuiser », lors de cet entretien sur le Today Show de NBC, l’une des plus populaires émissions matinales des États-Unis.
« Nous allons chercher partout sur les marchés des capitaux, les endroits où le crédit est gelé, et nous avons les moyens, dans ces circonstances uniques, d’intervenir temporairement et de faire ces prêts », a dit M. Powell.
« Nous allons continuer à faire cela agressivement et avec détermination comme nous l’avons fait jusqu’à présent », a-t-il promis.
M. Powell s’est gardé de pronostiquer précisément un retour de la croissance — qu’il prévoit « durant la deuxième partie de l’année » — et encore moins la vigueur de la reprise.
Les États-Unis sont probablement entrés en récession en raison du coup de frein brutal à l’activité économique provoquée par le nouveau coronavirus, mais partaient d’une situation plus solide que les grands pays européens, avec une croissance de plus de 2 % et un taux de chômage de 3,5 % avant la crise.
Depuis la Fed a baissé ses taux à deux reprises pour les amener tout près de 0 % et pris toute une palette de mesures pour inonder le système avec de l’argent frais et presque gratuit.
La Banque centrale participe aussi au gigantesque plan de relance de plus de 2 000 milliards de dollars, voté tard mercredi par le Sénat et qui doit être présenté vendredi à la Chambre basse avant d’être remis au président, qui a promis de le « signer immédiatement ».
Grâce à plusieurs centaines de milliards de dollars prévus dans ce texte pour servir de garantie du Trésor aux prêts de la Fed, celle-ci va pouvoir directement prêter à des entreprises autres que des banques.
Selon le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, l’institution pourra ainsi engager jusqu’à 4 000 milliards de dollars, soit environ un quart du PIB des États-Unis
« Ce que nous faisons est très important pour que la reprise, quand elle viendra, soit une reprise la plus forte possible », a affirmé le président de la Fed.