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Garda ne présentera pas d’offre pour G4S, malgré son intérêt

La Presse Canadienne|Publié le 07 mai 2019

Garda devra vraisemblablement patienter pendant six mois avant d’être en mesure de présenter une offre d’achat.

Environ un mois après avoir confirmé qu’elle avait l’œil sur le géant britannique de la sécurité G4S (GFS), la québécoise Garda World (GW) a finalement décidé de mettre ses démarches sur la glace.

« Garda World (…) annonce qu’elle n’a pas l’intention de faire une offre pour G4S », a indiqué la société établie à Montréal, sans fournir plus de détails, dans un communiqué en anglais qui a été publié au cours de la fin de semaine.

Lorsque Garda World avait signalé considérer le dépôt d’une offre au comptant, le titre de la multinationale établie dans la capitale britannique avait bondi à la Bourse de Londres. Mardi, le titre de G4S reculait de 2,96 pour cent, à 209,60 pence.

Sa valeur boursière est d’environ 5,8 milliards $ CAN.

Dans ses documents financiers publiés le 12 mars pour faire le point sur l’exercice 2018, G4S dit compter quelque 560 000 employés répartis dans 90 pays, dont plus de 9000 au Canada, l’un des nombreux marchés où elle rivalise avec Garda World.

L’an dernier, cette firme de sécurité, l’une des plus importantes dans le monde, a généré des revenus d’environ 13 milliards $ CAN ainsi qu’un bénéfice net de 156 millions $ CAN.

Garda devra vraisemblablement patienter pendant six mois avant d’être en mesure de présenter une offre d’achat, selon les règles du Royaume-Uni. Le processus pourrait toutefois s’accélérer si le conseil d’administration de G4S donne son feu vert ou si une autre société confirme son intention de soumettre une proposition.

Sélectionnée comme fournisseur officiel de services de sécurité dans le cadre des Jeux olympiques de Londres de 2012, G4S avait vu sa réputation être entachée alors qu’elle avait dû reconnaître qu’elle ne pouvait fournir suffisamment de personnel.

Garda World, qui a été fondée en 1995 par l’homme d’affaires Stéphan Crétier, qui est l’actuel président et chef de la direction, dit compter plus de 72 000 salariés en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie ainsi qu’au Moyen-Orient.

En février dernier, la firme à capital fermé disait avoir réalisé le « meilleur quatrième trimestre de son histoire » en affichant un chiffre d’affaires avoisinant 805 millions $ ainsi qu’un bénéfice d’exploitation ajusté d’environ 100 millions $.

Alors que la société a réalisé une série d’acquisitions depuis l’an dernier, elle a récemment obtenu une facilité de crédit de 146 millions $ US afin de pour poursuivre sa stratégie de croissance nord-américaine.