Une lettre signée par une centaine de personnalités appelle à la remise en liberté des deux canadiens arrêtés en Chine.
La Chine demande aux États-Unis de renoncer à réclamer du Canada qu’il procède à l’extradition de la dirigeante de l’entreprise chinoise Huawei qui a été arrêtée le mois dernier à Vancouver.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a expliqué mardi que le traité d’extradition qui lie les États-Unis et le Canada empiétait sur la sécurité, les droits légitimes et les intérêts des citoyens de la Chine. Le cas de l’arrestation au Canada de Meng Wanzhou à la demande des autorités américaines qui veulent porter contre elle des accusations aux États-Unis est hors de l’ordinaire, selon ce qu’a ajouté Hua Chunying.
Les déclarations des Affaires étrangères chinoises ont été émises après la publication d’une lettre signée par une centaine de personnalités, dont d’anciens diplomates, qui appelle à la remise en liberté de deux Canadiens arrêtés dans la foulée de la mise en détention de Meng Wanzhou.
Michael Kovrig, un diplomate en congé, et Michael Spavor, un entrepreneur, ont été arrêtés pour de vagues allégations de risques à la sécurité nationale de Chine. Un troisième Canadien, Robert Lloyd Schellenberg, a été condamné à mort la semaine dernière pour une précédente affaire de trafic de drogue, une peine beaucoup plus lourde que les 15 ans d’emprisonnement imposés en première instance en 2016.
Les signataires de la lettre affirment que les arrestations des Canadiens envoient un très mauvais signal aux chercheurs qui oeuvrent en Chine.