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Il faut plus d’options de financement vert, dit Catherine McKenna

La Presse Canadienne|Publié le 24 janvier 2019

Il y a des occasions d'affaires incroyables dans l'économie verte, soutient-elle.

La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, croit qu’il faut en faire plus pour que les entreprises d’ici qui développent des technologies propres trouvent du financement au Canada — et cela, afin qu’elles restent au pays.

Ce faisant, elles pourront offrir de bons emplois aux Canadiens, juge-t-elle. Et puis, il y a des occasions d’affaires incroyables dans l’économie verte, soutient-elle.

La ministre a tenu ces propos à Montréal, mercredi, après avoir prononcé une allocution au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) dont elle était l’invitée. Elle a notamment discuté du plan du gouvernement libéral pour lutter contre les changements climatiques.

Lors d’un entretien sur scène avec Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée directrice chez Cycle Capital Management, la ministre a convenu qu’il fallait garder les entreprises au pays, mais que toutes les solutions n’avaient pas encore été trouvées pour assurer leur financement, les investissements privés canadiens n’étant pas toujours au rendez-vous.

Elle répondait ainsi à une critique exprimée par Mme Méthot, qui soutenait que beaucoup d’entreprises de technologies propres recevaient de l’argent de l’étranger.

«On prépare parfois le podium pour quelqu’un d’autre», a dit Mme Méthot.

La ministre a répondu en citant certaines possibilités pour leur permettre de trouver du capital.

Elle a mentionné regarder «du côté de Bay Street», le centre financier de Toronto. Elle a aussi souligné que la Banque d’infrastructure du Canada mise en place par le gouvernement libéral comporte des fonds disponibles pour les projets de transport en commun et pour les infrastructures vertes, entre autres.

Mais il faut d’autres options, là où les marchés financiers ne répondent pas aux besoins.

«Nous ne voulons pas que ces solutions (à des défis environnementaux) quittent. On veut qu’elles restent ici et créent de bons emplois», a soutenu Mme McKenna.

«Nous avons la chance d’investir dans les entreprises et de les faire croître et je veux que les solutions restent au Canada», a-t-elle insisté.

Elle souhaite d’ailleurs que ces petites entreprises innovantes en technologies propres deviennent grandes, a-t-elle dit, soulignant être bien consciente des défis rencontrés par les petites entreprises qui cherchent du financement.

La ministre de l’Environnement assure que son gouvernement évalue ce qui peut être fait pour étendre les possibilités de «financement vert». Elle dit «marcher main dans la main» avec le ministre des Finances, Bill Morneau, et aussi bénéficier des conseils et de l’expertise de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, ainsi que de l’environnementaliste Steven Guilbault, qui copréside le conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques, mis en place par le fédéral.

«On veut passer à un autre niveau», a lancé la ministre McKenna.

Ces entreprises apportant des solutions vertes ont un énorme potentiel, soutient la ministre, faisant valoir que la lutte contre les changements climatiques représente des occasions d’affaires valant 26 000 milliards $. Des opportunités majeures pour les entreprises d’ici, juge-t-elle.