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Seven & i va créer une holding pour ses filiales hors supérettes

AFP|Publié le 10 octobre 2024

Seven & i va créer une holding pour ses filiales hors supérettes

Seven & i, qui publiait jeudi ses résultats trimestriels, envisage par ailleurs de se renommer «7-Eleven Corporation». (Photo: David Mareuil Getty Images)

Tokyo — Le géant japonais de la distribution Seven & i Holdings a annoncé jeudi vouloir créer une holding pour y regrouper ses filiales hors supérettes, une stratégie censée le renforcer face à l’offre de rachat par son rival canadien Alimentation Couche-Tard (ACT).

Le groupe nippon possède dans 19 pays quelque 84 000 supérettes 7-Eleven, sur lesquelles il entend concentrer le cœur de son activité, en gérant au sein d’une entité distincte ses autres filiales (banque, supermarchés) dont la croissance «diffère de celle des magasins de proximité», a-t-il écrit dans un communiqué.

Il envisage également d’introduire en Bourse cette nouvelle entité «afin de libérer de la valeur pour les actionnaires de la société et les autres parties prenantes», ajoute le communiqué.

Seven & i, qui publiait jeudi ses résultats trimestriels, envisage par ailleurs de se renommer «7-Eleven Corporation».

Le groupe avait reçu en août une offre de rachat de la part de ACT, mais avait demandé le mois dernier au Canadien de revoir sa première offre, la jugeant sous-évaluée. L’entreprise proposait alors 14,86 dollars par action en numéraire.

Cette opération, si elle se concrétisait, donnerait naissance à un mastodonte mondial de la distribution: aux enseignes de Seven & i s’ajouteraient les 16 700 magasins de Couche-Tard dans 31 pays, qui incluent la marque Circle K.

Seven & i a annoncé mercredi avoir «reçu une proposition révisée, confidentielle et non contraignante d’Alimentation Couche-Tard», sans fournir de détails. Selon des médias financiers, celle-ci se chiffrait cette fois à 18,19$US par action, soit environ 20% de plus que sa première offre.

Cela valoriserait le groupe japonais à quelque 47,2 milliards de dollars américains, d’après Bloomberg, selon qui aucune négociation substantielle n’est encore engagée sur cette nouvelle offre. Ce serait la plus grosse acquisition étrangère jamais réalisée d’une entreprise japonaise.