L’entrée en Bourse de Kioxia, une subvention pour Intel et Nvidia confronté à Donald Trump
lesaffaires.com|Publié à 17h44 | Mis à jour à 17h46Le japonais Kioxia, numéro trois mondial des puces-mémoires Flash NAND, fera son entrée le 18 décembre à la Bourse de Tokyo. (Photo: Getty Images)
Les États-Unis ont finalisé une subvention de 7,86G$US pour la fabrication de puces d’Intel (INTC)
Le département américain du Commerce a déclaré mardi dernier qu’il finalisait une subvention gouvernementale de 7,86 milliards de dollars américains (G$US) pour Intel, en baisse par rapport aux 8,5G$US annoncés en mars, après que le fabricant de puces basé en Californie a remporté une subvention distincte de 3G$US du Pentagone.
SUIVANT —Nvidia trouvera un équilibre entre conformité et avancées technologiques sous Trump, selon son PDG
Nvidia (NVDA) trouvera un équilibre entre conformité et avancées technologiques sous Trump, selon son PDG
Hong Kong — Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a affirmé samedi que l’entreprise trouverait un équilibre entre conformité légale et avancées technologiques sous la future administration Trump, et que rien n’arrêterait l’avancée mondiale de l’intelligence artificielle (IA).
Le champion américain des semi-conducteurs a de nouveau largement dépassé les attentes pour son troisième trimestre décalé, en publiant cette semaine un bénéfice net à 19,3 milliards de dollars américains (G$US), et a assuré que la demande pour ses puces dédiées à l’IA ne ralentissait pas.
Jensen Huang était à Hong Kong pour recevoir un doctorat honorifique en ingénierie de l’Université des sciences et technologies de Hong Kong.
«Quoi qu’il arrive, nous équilibrerons simultanément le respect des lois et des politiques, nous continuerons à faire progresser notre technologie, et nous soutiendrons et servirons nos clients dans le monde entier», a déclaré à la presse l’homme d’affaires américano-taïwanais, après qu’on lui a demandé s’il pensait que Donald Trump allait renforcer les contrôles relatifs aux semi-conducteurs.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont restreint les exportations de technologies vers la Chine, notamment les semi-conducteurs et les machines utilisées pour les fabriquer, des mesures dénoncées par Pékin.
M. Huang a confié samedi que «la science et la recherche ouvertes dans le domaine de l’IA sont absolument mondiales».
« Rien de ce que je vois à l’avenir n’arrêtera cela », a-t-il dit.
Le PDG de Nvidia a également salué les « contributions significatives » de la Chine à la recherche scientifique, qui ont fait avancer l’IA.
Profitant de l’appétit pour l’IA, Nvidia est devenu début novembre la première capitalisation mondiale (environ 3 480G$US), en dépassant Apple (3 400G$US).
SUIVANT – Japon: entrée en Bourse mi-décembre du fabricant de puces mémoires Kioxia
Japon: entrée en Bourse mi-décembre du fabricant de puces mémoires Kioxia
Tokyo, Japon — Le japonais Kioxia, numéro trois mondial des puces-mémoires Flash NAND, fera son entrée le 18 décembre à la Bourse de Tokyo avec un prix d’introduction valorisant l’entreprise à 4,8 milliards de dollars américains (G$US), selon des documents transmis à l’opérateur de la place tokyoïte.
Cette ancienne filiale du conglomérat industriel Toshiba (alors appelée Toshiba Memory), rachetée en 2018 par le fonds d’investissement américain Bain Capital, espère surfer sur la demande en semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle.
Kioxia planche sur son entrée à la cote depuis des années, mais l’opération a été plusieurs fois retardée: le groupe avait annoncé en septembre 2020 un report sine die, citant la volatilité des marchés et la pandémie de coronavirus.
En août dernier, il avait annoncé prévoir une introduction dans le courant du mois d’octobre, avant de finalement la repousser encore, effrayé par la déroute des actions du secteur technologique au début de l’automne.
Son arrivée à la Bourse mi-décembre doit se faire avec un prix d’introduction de 1.390 yens (soit 9$US) par action.
L’entreprise émettra environ 21,5 millions de nouveaux titres, en plus de 50 millions d’actions existantes qui seront vendues sur le marché par les actionnaires actuels (Bain, mais aussi Toshiba qui conserve une participation).
L’entreprise entend ainsi lever elle-même environ 30 milliards de yens (185 millions de dollars américains M$US). Mais la capitalisation boursière totale est évaluée à près de 750 milliards de yens (4,8G$US), a indiqué à l’AFP une porte-parole de Kioxia, Nanami Hamada.
Les puces mémoires sont utilisées dans les appareils électroniques du quotidien, comme les smartphones et les disques durs, ainsi que dans les équipements industriels et médicaux, mais les prix de ces composants sont notoirement volatils.
La demande mondiale de puces, déjà florissante, devrait continuer d’exploser, stimulée par l’essor des technologies d’IA générative –que le Japon cherche à encourager: Kioxia fait partie des producteurs de semi-conducteurs que le gouvernement nippon subventionne dans le cadre de ses efforts visant à tripler d’ici 2030 les ventes de puces produites dans l’archipel.
Des groupes comme Toshiba et NEC avaient permis au Japon de dominer le marché des puces électroniques dans les années 1980, mais la concurrence de la Corée du Sud et de Taïwan a fait chuter sa part de marché mondiale, passée de plus de 50% à environ 10% aujourd’hui.
Une glissade que Tokyo s’efforce d’enrayer, en soutenant le gonflement de la production nationale –notamment face aux risques géopolitiques liés à Taïwan.
L’an dernier, l’américain Western Digital et Kioxia avaient, selon la presse financière, mis un terme à des négociations pour fusionner, ce qui aurait donné naissance à l’un des plus grands fabricants de puces mémoire au monde.