La baisse des stocks de pétrole américains, « qui pourrait se maintenir », a aussi donné un coup de pouce.
Les prix du pétrole ont fortement progressé lundi, affichant leur plus forte hausse en une séance depuis trois semaines, propulsés par l’entrée en vigueur d’une nouvelle réduction de la production saoudienne.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 1,31 dollar ou +2,38 % par rapport à la clôture de vendredi, à 56,35 dollars.
Le baril américain de WTI pour le même mois a grimpé de 1,35 dollar ou +2,58 % à 53,55 dollars.
« Le pétrole a commencé la semaine sur un sentiment positif » qui s’explique à la fois par l’évolution de la production saoudienne, mais aussi par la baisse des stocks de pétrole américains, une tendance « qui pourrait se maintenir », a indiqué Louise Dickson, de Rystad Energy. Cela « démontre un niveau de demande sain par rapport à l’offre », a-t-elle affirmé.
Pour Stephen Innes, analyste d’Axi, le marché a surtout salué « l’entrée en vigueur (lundi) des réductions volontaires (supplémentaires) de la production de l’Arabie saoudite, annoncées en janvier ».
Le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait en effet annoncé en début d’année qu’il entamerait son propre quota de production en février et mars, à hauteur d’un million de barils par jour.
Dans le même temps, les autres membres de l’alliance OPEP+ composée du cartel et de leurs dix alliés, maintenaient leur production inchangée pour la période, hormis la Russie et le Kazakhstan qui vont augmenter marginalement leurs extractions.
Les participants du club des vingt-trois se retrouvent par ailleurs mercredi à l’occasion d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe, identifié sous l’acronyme JMMC.
Les investisseurs « espèrent par ailleurs que les prix du pétrole continueront à augmenter à mesure que le déploiement des vaccins se poursuivra », a noté de son côté, Naeem Aslam, d’Avatrade, même si ce processus reste « très instable et lent ».
L’Union européenne notamment est critiquée pour la lenteur des vaccinations contre la COVID-19 et les restrictions de voyages très dommageables à la consommation d’or noir, se multiplient dans le monde pour tenter d’endiguer la pandémie.
Le marché a également pris connaissance lundi de l’indice des directeurs d’achats (PMI) pour le secteur manufacturier en Chine, gros consommateur de brut, qui a poursuivi en janvier sa progression, mais au rythme le plus faible en sept mois.
Cet indice, en territoire positif, témoigne cependant d’une poursuite de la reprise économique chinoise post-COVID.