Nicolas Vaugeois, de Fiera Capital, croit que la Banque du Canada a fini de relever son taux directeur. (Photo: 123RF)
BALADO. La Banque du Canada a choisi de garder son taux directeur à 5% le 25 octobre, une pause qui pourrait être de longue durée.
La direction de la banque centrale continue de surveiller de près les variations de l’inflation au pays, insistant sur le fait que la possibilité d’une autre augmentation est bien réelle si le besoin s’en fait sentir.
«Une autre hausse du taux directeur n’est pas impossible. Il va falloir surveiller l’inflation en excluant l’énergie et l’alimentation. Mais avec leur prévision que l’inflation devrait revenir à la cible (de 2%) en 2025, que l’économie devrait ralentir et être faible, et avec les taux réels positifs qu’on n’a pas vus depuis 2007-2008, on pense que la Banque du Canada a fini de monter son taux directeur», explique Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital.
Dans le communiqué du 25 octobre accompagnant la décision de garder le taux directeur à 5%, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a soutenu que «l’économie a ralenti et que les données semblent indiquer que l’offre et la demande s’approchent du point d’équilibre», ajoutant qu’il s’attend à ce que «l’offre devienne excédentaire cette année et à ce que la croissance soit faible pendant quelques trimestres». À son avis, les pressions sur les prix devraient donc encore s’atténuer.
Si le taux directeur reste à 5%, cela ne veut toutefois pas dire qu’une baisse est attendue à court terme. «Des obligations gouvernementales à échéance de 10 ans à 4% et un taux directeur à 5%, ce n’est pas anormal», dit-il.
Nicolas Vaugeois souligne aussi que les taux d’intérêt élevés procurent des occasions d’investissement du côté des obligations de sociétés et même pour les obligations gouvernementales à longue échéance.