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La Banque royale du Canada annonce un bénéfice de 4,22G$ au 4e trimestre

La Presse Canadienne|Publié à 8h06 | Mis à jour à 14h07

La Banque royale du Canada annonce un bénéfice de 4,22G$ au 4e trimestre

(Photo: La Presse Canadienne)

La Banque Royale du Canada (RBC) a surmonté les effets du ralentissement de l’économie canadienne pour annoncer un bénéfice de 4,22 milliards de dollars (G$) au quatrième trimestre et de 16,2 milliards pour l’année.

Les bénéfices de la plus grande entreprise canadienne ont augmenté de 7% au cours du trimestre par rapport à l’année dernière, stimulés en partie par l’acquisition de HSBC Canada, tandis que les bénéfices ajustés pour le trimestre ont grimpé de 18%, a-t-elle dévoilé mercredi.

L’augmentation de ses résultats est survenue malgré une croissance économique timide et une hausse du chômage au Canada qui ont fait pression sur les emprunteurs et la croissance des prêts, mais ces facteurs ont été compensés par une forte croissance des bénéfices dans ses divisions de gestion de patrimoine et d’actifs.

Cependant, les vents contraires économiques, qui incluaient une baisse de l’immigration et la menace du protectionnisme, ont amené la banque à avertir que la situation pourrait s’aggraver avant de s’améliorer.

«Du côté du crédit, nous sommes prudents, mais optimistes», a affirmé le président et chef de la direction Dave McKay.

«Nous sommes un peu incertains quant à la manière dont nous allons réussir, que ce soit au premier semestre ou au deuxième semestre de l’année, ou au début de 2026.»

L’incertitude a conduit l’entreprise à être un peu plus prudente en matière de capital, a-t-il souligné.

Bien que la banque ait annoncé mercredi une augmentation de 4% du dividende, elle a réduit ses rachats d’actions au cours du dernier trimestre, a précisé Dave McKay.

«Nous avons été prudents dans nos rachats d’actions ce trimestre, étant donné le degré plus élevé de volatilité autour des résultats des élections et de la politique monétaire à venir.»

Vers une hausse des pertes de crédit

Au cours du trimestre, la RBC a augmenté ses provisions pour pertes de crédit de 17% par rapport à il y a un an, à 840 millions de dollars (M$), principalement en provenance des services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada.

La banque a bénéficié d’une certaine amélioration des prêts irrécouvrables dans sa division de capital, mais la tendance ne devrait pas durer, a expliqué le chef de la gestion du risque Graeme Hepworth.

«Bien que cette tendance soit encourageante, nous ne nous attendons pas à ce que les pertes restent aussi faibles», a-t-il déclaré.

Les pertes de crédit totales pourraient culminer au deuxième semestre de l’année prochaine, alors que le chômage augmente et que l’économie continue de s’affaiblir, a analysé Graeme Hepworth.

«À l’avenir, les résultats du crédit continueront de dépendre de l’ampleur de l’évolution des taux de chômage, de la direction de l’ampleur des variations des taux d’intérêt et des prix de l’immobilier commercial et résidentiel.»

Les provisions n’ont cependant pas eu d’effet sur les bénéfices, avec un bénéfice par action de 2,91$ pour le trimestre clos le 31 octobre, en hausse par rapport à un bénéfice de 2,76$ par action au même trimestre de l’année dernière, tandis que les revenus ont totalisé 15,07G$, en augmentation par rapport à 12,69G$ il y a un an.

Sur une base ajustée, RBC indique avoir gagné 3,07$ par action au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,65$ par action un an plus tôt.

L’estimation moyenne des analystes était d’un bénéfice ajusté de 3,01$ par action, selon les données fournies par LSEG Data & Analytics.

«Dans l’ensemble, il est difficile de contester la performance de fin d’année (de la RBC)», a écrit Meny Grauman, analyste de Scotiabank, dans une note. 

Le trimestre a été solide en ce qui concerne les marges, l’effet de levier d’exploitation et les niveaux de capital, la principale question étant de savoir si les résultats justifient la prime de valorisation de la RBC, a-t-il ajouté. 

La RBC a spécifié que ses activités bancaires aux particuliers ont généré 1,58G$, en hausse par rapport à 1,37G$ un an plus tôt. Ses activités de banque aux entreprises ont généré 774M$, en augmentation par rapport à 668M$. Les deux unités ont été aidées par l’ajout de HSBC Canada. 

Les activités de gestion de patrimoine de la RBC ont généré 969M$, en hausse par rapport à 272M$, tandis que ses activités d’assurance ont produit 162M$, en augmentation par rapport à 97M$ il y a un an. 

Les activités de marchés des capitaux de la banque ont généré 985M$ pour le trimestre, en baisse par rapport à 987M$ il y a un an. 

Le segment des services de soutien généraux de la RBC a enregistré une perte de 247M$, principalement en raison de l’incidence après impôts des coûts de la transaction et d’intégration de HSBC Canada, contre un bénéfice de 549M$ il y a un an.