RBC augmente son bénéfice et fait mieux que d’autres en matière de crédit
La Presse Canadienne|Mis à jour le 28 août 2024(Photo: La Presse Canadienne / Andrew Vaughan)
La Banque Royale du Canada a annoncé une hausse de ses bénéfices au troisième trimestre, dépassant largement les attentes des analystes. Elle n’a enregistré qu’une augmentation modeste des fonds mis de côté pour les prêts potentiellement douteux, tandis que ses revenus ont grimpé.
La banque a dévoilé mercredi des bénéfices de 4,49 milliards de dollars (G$) au troisième trimestre, en hausse par rapport à 3,86 milliards un an plus tôt.
RBC a noté que l’inclusion des résultats de HSBC Canada a fait croître son bénéfice net de 259 millions de dollars (M$) pour le trimestre.
Sur une base ajustée, RBC a gagné 3,26$ par action, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,83$ par action il y a un an.
Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,97$ par action, selon LSEG Data & Analytics.
«Bien que le degré d’incertitude et de volatilité géopolitiques soit plus élevé, nos activités diversifiées sont bien positionnées pour les changements macroéconomiques dans l’environnement opérationnel», a déclaré le président et chef de la direction, Dave McKay, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats mercredi.
Les revenus ont totalisé 14,63G$, en hausse par rapport à 12,98G$ il y a un an, tandis que la provision pour pertes sur créances s’est élevée à 659M$, en hausse par rapport à 616M$ au même trimestre l’an dernier.
Bien que la banque ait mis de côté plus d’argent au total, la proportion de prêts faisant l’objet de provisions a diminué de 0,02 point de pourcentage par rapport à l’année dernière et de 0,14 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent.
Le ratio de 0,27% de prêts qui préoccupent la banque est bien inférieur à celui de 0,38 % attendu par les analystes, ce qui a contribué à la forte progression des bénéfices.
«Le crédit a été un point fort pour RBC, avec des provisions bien inférieures aux attentes», a déclaré l’analyste de Jeffries John Aiken dans une note.
La performance du crédit contraste fortement avec celle d’autres banques qui ont publié leurs résultats jusqu’à présent, comme BMO, où l’aggravation de la situation des provisions a lourdement pesé sur les résultats.
RBC n’a cependant pas seulement fait bonne figure sur le crédit, elle a aussi vu ses revenus d’intérêt augmenter dans sa division de banque de détail et ses bénéfices de gestion de patrimoine progresser grâce à la croissance des revenus.
RBC a déclaré que ses activités bancaires aux particuliers et aux entreprises ont généré 2,49 milliards $, en hausse par rapport à 2,13G$ au même trimestre de l’exercice précédent.
La branche de gestion de patrimoine de la banque a généré 862M$, en hausse par rapport à 663M$ un an plus tôt, tandis que ses activités d’assurance ont enregistré 170M$, en baisse par rapport à 215M$ au même trimestre de l’année dernière.
Les activités de marchés de capitaux de RBC ont généré 1,17G$ au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à 949M$ il y a un an.
Le groupe de soutien aux entreprises de la banque a perdu 208M$ au cours du trimestre, alors que la perte avait été de 101M$ au même trimestre de l’exercice précédent.
L’institution financière a indiqué que son bénéfice net s’est élevé à 3,09$ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, comparativement à un bénéfice de 2,73$ par action au même trimestre l’année dernière.
Prudence sur les acquisitions
Dave McKay a déclaré que la banque progressait dans le redressement de sa division City National établie aux États-Unis, et que la banque n’aborderait toute nouvelle acquisition aux États-Unis qu’avec une grande prudence.
«Je dirais que la barre est très haute, a affirmé le président et chef de la direction. C’est un marché très concurrentiel.»
RBC travaille également toujours à l’intégration de HSBC Canada, avec d’autres synergies à annoncer.
Et même si la banque accélère ses rachats d’actions et enregistre des bénéfices en hausse, M. McKay prévient que l’environnement économique reste très incertain.
«Nous sommes en mesure d’absorber cette volatilité et de continuer à réaliser de bonnes performances à l’avenir, mais nous voulons nous assurer que vous êtes conscients que nous n’avons pas encore fait atterrir cet avion», a-t-il exposé.