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La Scotia signale un bénéfice en baisse, mais voit un apaisement du stress financier

La Presse Canadienne|Mis à jour le 27 août 2024

La Scotia signale un bénéfice en baisse, mais voit un apaisement du stress financier

La provision pour pertes sur créances de la Banque Scotia a totalisé 1,05 G$ au troisième trimestre. (Photo: LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick)

La Banque Scotia a vu ses bénéfices diminuer au troisième trimestre par rapport à l’année dernière, car elle a augmenté ses provisions pour créances douteuses, même si la banque affirme constater un certain apaisement du stress financier des consommateurs canadiens. 

La banque a annoncé mardi qu’elle avait mis de côté 1,05 milliard de dollars (G$) pour les créances douteuses au cours du trimestre, un bond important par rapport à 819 millions de dollars (M$) un an plus tôt, et une légère hausse comparativement aux 1,01 milliard du trimestre précédent. 

Le montant des prêts douteux, ceux dont la banque ne s’attend pas raisonnablement à un remboursement complet, a en fait diminué pour les banques canadiennes au troisième trimestre par rapport au deuxième, passant de 399M$ à 338M$. 

«Je continue d’être impressionné par la résilience du consommateur canadien pendant cette période, par les compromis qu’il continue de faire», a déclaré Phil Thomas, chef de la gestion des risques à la Banque Scotia. 

La tendance se manifeste clairement sur les prêts hypothécaires à taux variable, a-t-il indiqué, qui ont également commencé à bénéficier de la baisse des taux de la Banque du Canada. 

La Scotia constate aussi une stabilisation de ses prêts automobiles, un secteur qu’elle signale comme étant sous tension depuis environ un an, a affirmé Phil Thomas.

«J’ai été vraiment encouragé ce trimestre de voir que nous sommes enfin stables en ce qui concerne les radiations nettes dans ce portefeuille. Un trimestre n’est pas une tendance, mais je suis encouragé par ce que je vois ce trimestre. Et même si je regarde le prochain trimestre, je vois une stabilité dans ces portefeuilles à l’avenir.»

Phil Thomas, chef de la gestion des risques à la Banque Scotia

La Banque Scotia a un portefeuille de cartes de crédit beaucoup plus petit que certaines autres banques canadiennes, mais la tendance de sa marge de crédit non garantie ne semble plus s’aggraver, a indiqué Phil Thomas.

Bien qu’elles se stabilisent, les provisions pour pertes sur prêts plus élevées ont pesé sur les bénéfices, qui se sont chiffrés à 1,91G$ ou 1,41$ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, contre des bénéfices de 2,19G$ ou 1,70$ par action il y a un an.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia a déclaré avoir réalisé un bénéfice de 1,63$ par action diluée, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 1,72$ par action diluée au même trimestre l’année dernière.

Les analystes s’attendaient en moyenne à ce que la Scotia réalise un bénéfice ajusté de 1,62$ par action pour le trimestre, selon LSEG Data & Analytics.

Les revenus ont totalisé 8,36G$, en hausse par rapport aux 8,07G$ du même trimestre de l’exercice précédent.

Plus tôt en août, la Banque Scotia a annoncé qu’elle paierait environ 2,8 milliards de dollars américains (G$US) pour une participation de 14,9% dans la banque américaine KeyCorp en deux étapes.

Certains analystes craignent que la Scotia consacre beaucoup de liquidités à l’achat d’une plus grande partie de la banque américaine, mais le chef de la direction Scott Thomson a déclaré mardi que l’accord visait à obtenir une exposition accrue aux États-Unis à un bon prix.

«Notre investissement dans KeyCorp représente une approche à faible coût et à faible risque pour déployer des capitaux sur le marché bancaire américain à un moment où les valorisations sont favorables et où l’environnement réglementaire et concurrentiel évolue», a-t-il soutenu.