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La Caisse conditionne son soutien pour SNC-Lavalin

Siham Lebiad|Publié le 05 août 2019

La Caisse de dépôt exhorte SNC-Lavalin à « bouger rapidement » et améliorer son exécution.

La Caisse de dépôt, dont la valeur de participation dans SNC-Lavalin (SNC) a chuté de 700 millions de dollars, exhorte l’entreprise à « bouger rapidement » et améliorer son exécution.

« Un plan sans exécution est une hallucination » a lancé Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, lors d’une conférence téléphonique, au sujet des résultats de mi-année du bas de laine des Québécois. 

Les temps difficiles ne découragent cependant pas la Caisse qui réitère son soutien. « Nous avons une perspective d’investisseur à long terme dans l’ensemble de nos acquisitions, et nous avons l’intention d’agir comme telle avec SNC, pendant cette période de turbulence », affirme M. Sabia.

Un rendement inférieur à l’indice de référence

La Caisse enregistre un rendement de 6,1% sur le premier semestre de 2019, qui porte son actif à 326,7 milliards de dollars. Ce rendement est inférieur à son indice de référence qui performe à hauteur de 7,5%.

En plus de difficultés reliées à ses portefeuilles d’immobilier et d’infrastructure – notamment les défis auxquels fait face SNC-Lavalin –, le PDG pointe du doigt la « co-dépendance entre les marchés et la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) ». Il note que les marchés sont plus concentrés sur la fluctuation des taux d’intérêt opérés par la Fed, plutôt que par l’économie réelle, ce qui peut être nuisible.

Ces commentaires surviennent alors que les indices boursiers continuent de chuter. Une baisse d’au moins 2% a été enregistrée par les indices majeurs à New York (S&P 500, Dow Jones et Nasdaq). La Bourse de Toronto est fermée en raison d’un jour férié en Ontario.

« Nous continuons à mettre l’accent sur la résilience [des portefeuilles], ajoute M. Sabia. Cette résilience nous a bien servi l’an dernier alors que les marchés s’effondraient et continue de produire des résultats alignés sur les besoins de nos déposants. »

Après Otéra, la caisse s’attaque à la gouvernance d’Ivanhoé-Cambridge

Après les changements apportés à la direction et au conseil d’administration de sa filiale Otéra récemment, la Caisse a l’intention de resserrer ses mesures de gouvernances dans d’autres filiales, notamment Ivanhoé Cambridge.

« On s’est engagés à nommer un président de conseil indépendant dans les six prochaines semaines. Il y aura des changements pour continuer à améliorer la qualité de leur gouvernance, qui est déjà bonne, mais il y a toujours des occasions pour mieux faire », a déclaré M. Sabia.

La caisse souhaite aussi renouveler le conseil de CPDQ Infra, dont elle souhaite exporter le modèle de gouvernance à l’international. Mais ceci reste au stage de projet pour l’instant, a annoncé le PDG.

Sur une autre note, M. Sabia a refusé de dévoiler l’intention de vote de la Caisse concernant l’offre d’achat de Transat par Air Canada. La Caisse, qui détient une participation de 6% dans Transat, devra, comme les autres actionnaires, se prononcer sur la proposition en assemblée le 23 août prochain.