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La CDPQ confiera 8G$ à des gestionnaires de portefeuille d’ici

Dominique Talbot|Mis à jour le 07 août 2024

La CDPQ confiera 8G$ à des gestionnaires de portefeuille d’ici

«L’objectif est de doubler la taille de ce que nous avons déjà en gestion externe», dit Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides à la CDPQ. (Photo: courtoisie)

Cet article a été publié le 24 octobre 2023.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) compte doubler la taille de ses actifs confiés à des gestionnaires externes québécois. Ainsi, ces actifs pourraient atteindre 8 milliards de dollars (G$) d’ici 2028.

L’investisseur institutionnel, qui compte un actif net de 424G$, a profité d’un événement du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) pour en faire l’annonce mardi matin. Ce programme a comme mandat de «confier des mandats d’investissement structurants à de nouvelles firmes tout en offrant un cadre de mentorat». Il compte déjà plus de 400 millions de dollars sous gestion.

Selon Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides à la CDPQ, l’annonce de ce mardi matin vise à consolider le rôle de la Caisse de dépôt dans le développement de la métropole comme place financière. Mais aussi, dit-il «ce que nous cherchons, c’est de diversifier pas seulement les portefeuilles, mais aussi les processus. Des entreprises de Montréal peuvent avoir des processus différents de ce que nous avons, et cela, pour tous les portefeuilles. Ça peut être des placements privés, les marchés boursiers, l’immobilier, etc…»

«L’objectif est de doubler la taille de ce que nous avons déjà en gestion externe. Alors il se peut que certains gestionnaires qui sont déjà avec nous en profitent, mais il devrait s’en ajouter de nouveaux», ajoute-t-il.

Bien que de nouveaux gestionnaires externes à la Caisse se verront confier la gestion d’importantes sommes provenant du bas de laine des Québécois, ces derniers devront montrer une feuille de route bien remplie.

«Ce que nous recherchons tout d’abord, c’est une bonne performance. Ça prend des investisseurs, gestionnaires, qui ont une bonne feuille de route en termes de performances. Il y a aussi l’aspect de ce que ça apporte au portefeuille. Est-ce que c’est complémentaire, est-ce que ça nous permet d’apprendre, est-ce que ça nous permet d’incorporer des processus différents? Et une fois que ces gestionnaires sont repêchés dans le portefeuille de la Caisse, il y a un suivi qui est très, très rigoureux», explique Vincent Delisle.

«Ce n’est pas une question de taille d’actifs. Habituellement, ça prend trois à quatre ans de bonne performance pour que nous puissions avoir une bonne idée de la qualité des gestionnaires. Nous ne calculons pas ça en taille d’actifs», poursuit-il.

«Le développement économique du Québec est au cœur de la mission de la CDPQ. Cela signifie tirer parti d’une variété d’outils et d’expertises, dont la gestion externe d’actifs par des talents d’ici, une industrie au sein de laquelle nous souhaitons créer de nouveaux partenariats et ainsi poursuivre la stratégie de diversification de notre portefeuille», a quant à elle commenté Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, à la CDPQ.

Rappelons aussi que d’ici 2026, la Caisse de dépôt souhaite augmenter à 100G$ ses investissements au Québec. Pour le moment, ils se situent à environ 80G$.