« L’avertissement n’a aucun impact immédiat sur la cote de (la compagnie) », a souligné le détaillant.
Alors que ses 231 magasins au Canada et aux États-Unis sont fermés en raison de la COVID-19 depuis le 17 mars, la société Thés DavidsTea (DTEA) pourrait également faire l’objet d’une radiation au Nasdaq, où se négocient ses actions.
La chaîne établie à Montréal a reçu un avertissement le 21 avril dernier de la part de Nasdaq Stock Market LLC à l’effet qu’elle ne respectait pas l’exigence du cours minimum selon les règles.
Cette information se trouve dans un document déposé auprès des autorités réglementaires américaines et qui accompagne une mise en garde effectuée par DavidsTea sur ses résultats en raison de la tempête provoquée par la pandémie.
« L’avertissement n’a aucun impact immédiat sur la cote de (la compagnie) », a souligné le détaillant, dans le document, en ajoutant qu’il avait jusqu’au 28 décembre pour se conformer aux règles en place.
La société n’a pas voulu commenter davantage.
Sur le Nasdaq, les actions doivent se transiger à un minimum de 1 $ US. Si le titre d’une entreprise se négocie en deçà de ce seuil pendant 30 jours ouvrables consécutifs, celle-ci reçoit un avis et dispose d’une certaine période pour se conformer.
En mi-journée, lundi, l’action de DavidsTea se négociait à 74 cents US. Le titre avait clôturé à 85 cents US le 8 mars.
Le détaillant a également indiqué qu’en date du 18 avril — soit après les 11 premières semaines de son exercice financier — son chiffre d’affaires avait décliné de 23 % par rapport à la même période l’an dernier pour s’établir à environ 29 millions $.
Même si les recettes en ligne ont plus que doublé (+ 127 %), cela n’a pas été suffisant pour contrebalancer la fermeture de l’ensemble du réseau du détaillant.
DavidsTea, qui tente de redresser son bilan depuis que le cofondateur de l’entreprise, Herschel Segal, a repris ses rênes en 2018, a prévenu que l’impact du nouveau coronavirus sur ses activités serait « important ».
Bien que ses produits continuent d’être offerts en ligne ainsi que dans des supermarchés et pharmacies au pays, « rien ne garantit » que cela permettra d’atteindre les volumes précédemment vendus. Il est également difficile de dire si l’élan constaté du côté du commerce électronique se poursuivra.
Néanmoins, par voie de communiqué, le président du conseil d’administration et chef de la direction intérimaire de DavidsTea s’est montré encouragé de la progression des ventes en ligne.
« Cela pourrait représenter un tournant (…) et accélérer considérablement l’évolution prévue vers les ventes en ligne, permettant ainsi d’accroître la rentabilité à long terme et de rejoindre un public plus large que jamais », a souligné M. Segal, également fondateur du détaillant de vêtements Le Château.
DavidsTea a également indiqué que ses recettes avaient totalisé 73,5 millions $ au quatrième trimestre, ce qui constitue une baisse de 11,6 % par rapport à la même période l’an dernier. Pour l’exercice financier 2019, l’entreprise a généré un chiffre d’affaires de 196,5 millions $, en recul de 7,7 % comparativement à l’exercice précédent, alors que les ventes en ligne et en gros ont totalisé 42,2 millions $.
L’entreprise compte environ 46 millions $ en trésorerie.
En plus d’avoir mis à pied temporairement tous les employés qui travaillaient dans ses magasins, DavidsTea a réduit la semaine de travail de ses autres salariés en plus de réduire la rémunération de ses dirigeants et celle des membres de son conseil d’administration.