La Fed signale une approche prudente face aux taux alors que l’inflation reste élevée
La Presse Canadienne|Publié à 18h14Le compte-rendu ne donne pas d’indications précises sur ce que la Fed fera lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 décembre. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — Lors de leur dernière réunion, les responsables de la Réserve fédérale américaine ont exprimé leur prudence face à une baisse trop rapide des taux d’intérêt, un signal qui accroît l’incertitude quant aux prochaines mesures de la banque centrale.
Même si l’inflation continuait de ralentir jusqu’à l’objectif de 2% de la Fed, les responsables ont déclaré qu’«il serait probablement approprié d’agir progressivement» pour abaisser les taux, selon le procès-verbal de la réunion des 6 et 7 novembre.
Le compte-rendu ne donne pas d’indications précises sur ce que la Fed fera lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 décembre. La plupart des économistes pensent que les responsables réduiront probablement les taux d’un quart de point le mois prochain pour la troisième fois cette année, mais pourraient ensuite renoncer à les réduire lors des réunions suivantes.
En septembre, la Fed a laissé entendre qu’elle réduirait son taux directeur jusqu’à quatre fois l’année prochaine, mais, depuis lors, les investisseurs et les économistes ont diminué leurs attentes. L’économie croît à un rythme soutenu, l’inflation montre des signes d’un blocage au-dessus de l’objectif de la Fed et les propositions du président élu Donald Trump, notamment des tarifs douaniers plus élevés, pourraient également accélérer l’inflation.
La Fed tente de calibrer ses politiques de manière à ne pas baisser les taux trop rapidement et à ne pas laisser l’inflation repartir à la hausse. D’un autre côté, elle ne veut pas les réduire trop lentement, ce qui pourrait freiner l’embauche et la croissance.
Si l’inflation restait trop élevée, les responsables de la Fed pourraient «suspendre» leurs baisses de taux, selon le compte-rendu, tandis que, si l’économie ralentissait et que le chômage augmentait, ils pourraient réduire les taux plus rapidement.
Par Christopher Rugaber