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La prime du patron de General Electric jugée «honteuse» en France

AFP|Mis à jour le 16 avril 2024

Le maire de l'une des villes concernées par les suppressions d'emplois du groupe américain s'insurge.

«Indécent et honteux»: le bonus de 47 millions de dollars promis au PDG de General Electric a été dénoncé mardi par le maire de Villeurbanne, l’une des villes concernées par les suppressions d’emplois au sein du groupe américain. 

«En ce début d’année, c’est une forme d’insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu’un savoir-faire unique et d’avenir », écrit Cédric Van Styvendael (PS) dans un communiqué cosigné avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.

«Une honte quand on nous rabâche qu’il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine!», a également dénoncé sur Twitter un délégué CGT du personnel du site de GE à Villeurbanne, Serge Paolozzi. 

Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l’ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC, et consultés par l’AFP. 

GE a annoncé au printemps un plan d’économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13 000 postes – en France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.

Le 18 décembre, un accord permettant de sauver une partie des emplois a été trouvé sur le site villeurbannais après un mois de grève.

Les salariés grévistes pourront, eux, se partager une cagnotte de soutien ouverte sur internet, dont le montant plafonnait à 16 euros ce mardi.