Depuis le début de l’année, Colabor a remboursé 2,3 M$ de sa dette, qui est passée de 48,4 M$ à 46,1 M$. (Photo: Archives La Presse Canadienne)
L’action de Colabor bondit de plus de 10% tandis que le distributeur alimentaire dit se trouver dans une meilleure posture avec la reprise de l’industrie de la restauration. La société de Boucherville réussit également à transférer à ses clients les coûts liés à l’inflation alimentaire.
La société a enregistré une hausse de ses ventes de 27,4% à 138 millions de dollars (M$) au cours du deuxième trimestre terminé le 11 juin. La direction a attribué cette progression à l’effet de l’assouplissement sanitaire dans les restaurants, à l’inflation et à deux acquisitions réalisées en avril.
L’amélioration est bienvenue pour une entreprise qui tente de relancer ses activités depuis plusieurs années. Arrivée à la tête de l’entreprise à la fin de l’année 2019, Louis Frenette, le président et chef de la direction, a vu ses intentions bouleversées par la pandémie qui a entraîné la fermeture de plusieurs de ses clients dans le secteur de la restauration.
«C’est un cinquième trimestre consécutif où les revenus augmentent, souligne le dirigeant dans une conférence téléphonique visant à discuter des résultats, vendredi. C’est un de nos meilleurs trimestres depuis longtemps.»
Colabor a réussi à tirer son épingle du jeu dans un contexte de flambée de l’inflation en alimentation. En juin, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 8,8% pour le segment «aliments».
Au cours de la conférence, le chef des finances, Pierre Blanchette, a mentionné que la société avait transféré une augmentation de prix équivalente à 11% en raison de l’inflation. «L’inflation a un impact marginal [sur les résultats] quand vous passez l’inflation [dans vos prix].»
En excluant les subventions salariales de 1,2 M$ en 2021, la marge ajustée avant intérêts, impôts et amortissement, est passée de 5% en 2021 à 5,8% en 2022.
Cette augmentation n’est pas tant attribuable à l’inflation qui a eu un impact «marginal» sur les marges, qu’à une plus grande présence des restaurants, qui profitent de l’assouplissement des mesures sanitaires, a expliqué le chef des finances.
Questionné sur le sujet, le grand patron de Colabor a dit, pour sa part, que l’inflation généralisée et la hausse des taux d’intérêt n’avaient pas amené «une destruction de la demande» pour le moment. «Pas vraiment, répond Louis Frenette. Les activités affichent une croissance constante dans tous les segments.»
La société a enregistré un bénéfice net de 1,7 M$, comparativement à 1,6 M$, toujours au deuxième trimestre. Cette modeste progression s’explique par des éléments comptables, soit des frais qui ne sont «pas liés aux opérations courantes», à des charges d’impôts et des amortissements, rapporte la direction.
Depuis le début de l’année, Colabor a remboursé 2,3 M$ de sa dette, qui est passée de 48,4 M$ à 46,1 M$.
En avant-midi, l’action de Colabor gagnait 0,09 $, ou 11,54%, à 0,87 $ à la Bourse de Toronto.