Son profit de change est de 27 M $ alors que celui du 3e trimestre de 2018 atteignait 145 M $.
L’action d’Air Canada (AC) a atteint mardi un sommet record, même si le bénéfice de la plus grande ligne aérienne au pays s’est avéré légèrement inférieur aux attentes des analystes pour son dernier trimestre, l’interdiction de vol des avions Boeing 737 Max continuant de peser sur sa performance.
Le titre gagnait 3,6 % pour se négocier à 47,36 $ en après-midi à la Bourse de Toronto, après avoir grimpé jusqu’à 48,09 $ plus tôt dans la séance.
Le chef de la direction, Calin Rovinescu, a évoqué « les graves perturbations visant nos activités, notre structure de coûts et notre rentabilité » attribuables à l’immobilisation au sol, depuis maintenant huit mois, des 24 avions Max de sa flotte et de 12 autres avions qui devaient être livrés à la mi-2019.
« Le retrait de 36 avions 737 Max, soit environ 24 % de notre flotte à fuselage étroit, de notre calendrier pendant la haute saison estivale a eu des conséquences néfastes », a-t-il souligné, mardi, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
Même si le transporteur a couvert plus de 95 % des vols prévus au troisième trimestre, il a été contraint de louer deux Airbus A330 en plus des contrats de location et de prolongation pour d’autres appareils moins économes en carburant que le Max 8.
Air Canada a supprimé le Max de ses horaires de vol au moins jusqu’au 14 février.
Les 12 appareils Max non livrés sont installés sur des lots de Boeing, retardant ainsi l’embauche de pilotes par Air Canada. Quatorze autres Max 8 devaient être livrés au cours du premier semestre de 2020, mais leur arrivée pourrait maintenant être repoussée.
« C’est un processus qui sera effectivement progressif. Cela ne se fait pas du jour au lendemain », a expliqué M. Rovinescu, soulignant qu’il faudrait peut-être attendre jusqu’à un an après la levée de l’interdiction de vol avant de pouvoir profiter de la mise en service des 50 avions de ligne Max.
L’analyste Walter Spracklin, de RBC Dominion valeurs mobilières, a indiqué que les effets de l’interdiction devaient être « ressentis de la manière la plus importante » au troisième trimestre, lorsque les capacités sont les plus serrées.
Cependant, il a noté que l’impact sur les coûts n’était pas aussi important que prévu.
« Selon nous, Air Canada a démontré qu’il était possible de gérer avec succès un événement externe important grâce à une meilleure tarification et à une gestion agile des coûts, afin d’obtenir de solides résultats », a affirmé M. Spracklin dans une note aux investisseurs.
Doug Taylor, analyste chez Canaccord Genuity, a expliqué comment « la société avait été en mesure de transférer efficacement les coûts supplémentaires aux clients ».
Le bénéfice net a diminué de neuf pour cent par rapport à l’an dernier pour s’établir à 636 millions $ au cours du trimestre clos le 30 septembre. Les revenus ont chuté de trois pour cent pour se chiffrer à 5,53 milliards $.
Sur une base ajustée, le bénéfice par action a atteint 2,27 $, en hausse par rapport à celui de 2,10 $ par action enregistré un an plus tôt. Les analystes visaient cependant un bénéfice ajusté de 2,34 $ par action, selon la société de données financières Refinitiv.