L’ether, qui fêtait ses dix ans cette année, prenait 4,01% lundi, à 3 481,38$US. (Photo: Getty Images)
New York — Le bitcoin a décroché lundi après avoir frôlé les 100 000 dollars américains ($US) vendredi, le marché reprenant sa respiration, tandis qu’une autre cryptomonnaie, l’ether, prenait, à son tour, de la hauteur.
Vers 15h30, le bitcoin abandonnait 2,07% face au billet vert, à 95 034$US l’unité. Vendredi, il était monté jusqu’à 99 728,36$US, un record absolu.
Entre l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et ce pic, la plus importante devise numérique du monde par la valeur en circulation a gagné 48%.
Lundi, c’est son dauphin, l’ether, ou ethereum, qui était recherché. La monnaie qui a fêté ses dix ans cette année prenait 4,01%, à 3 481,38$US.
Depuis le scrutin présidentiel, l’ether a fait mieux que le bitcoin, avec une progression de 50%, mais reste encore loin de son sommet historique, soit 4 866,40$US, atteint en novembre 2021.
Le bitcoin «demeure l’actif de référence pour les investisseurs institutionnels qui entrent dans l’univers des cryptomonnaies» et «joue le rôle de « valeur refuge » dans le monde des devises numériques», explique Mirza Uddin, de la start-up Injective.
Autre handicap, contrairement au bitcoin, dont la quantité va être plafonnée à 21 millions d’unités, l’ether peut, en théorie, être émis à l’infini, même si des mécanismes ont été mis en place ces dernières années pour ralentir sa création.
En outre, « la plupart des gens comprennent le concept d’or numérique (pour le bitcoin en tant qu’instrument de protection contre l’inflation notamment), parce que cela renvoie à un actif physique », avance Azeem Khan, co-fondateur de Morph, société dédiée à aider les développeurs d’applications grâce à la technologie de la « blockchain », sur laquelle sont bâties les cryptomonnaies.
« En revanche, l’ethereum demande une compréhension plus approfondie de la technologie et de l’écosystème », décrit l’entrepreneur.
La devise numérique n’est qu’un des aspects de l’ethereum, qui a été conçu pour faciliter les transactions décentralisées, c’est-à-dire sans intermédiaire, et le développement d’applications appuyées sur la « blockchain ».
«Le bitcoin a attiré beaucoup d’argent après l’élection, mais je m’attends à ce que l’ether s’en tire mieux dans un second temps à mesure que les nouveaux venus commencent à explorer l’univers [des cryptomonnaies] au-delà du bitcoin», avance Darius Tabai, patron de la plateforme d’échanges Vertex.
«L’ether et d’autres cryptomonnaies [que le bitcoin] devraient décoller après l’investiture [de Donald Trump], une fois qu’un cadre réglementaire aura été établi» aux États-Unis sous le nouveau gouvernement Trump, anticipe Youwei Yang, chef économiste du «mineur» BIT Mining (société qui crée des cryptomonnaies).
Par ailleurs, poursuit-il, « des baisses de taux supplémentaires de la Réserve fédérale (Fed) devraient injecter de l’argent dans des actifs plus risqués, ce qui bénéficierait aux cryptomonnaies » autres que le bitcoin.
