La hausse moins marquée que prévu des prix à la production aux États-Unis alimentant l'idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) peut envisager un ralentissement de ses tours de vis. (Photo: 123RF)
Londres — Le dollar accentuait ses pertes mardi, la hausse moins marquée que prévu des prix à la production aux États-Unis alimentant l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) peut envisager un ralentissement de ses tours de vis.
Vers 10h30, heure du Québec, le billet vert cédait 0,73% à 1,0402 dollar américain pour un euro, après avoir reculé jusqu’à 1,0479 $US, son plus bas depuis début juillet.
La devise américaine plongeait de 1,35% à 1,1917 $US pour une livre, après avoir reculé à 1,2028 $US, repassant le seuil de 1,2 $US pour la première fois depuis mi-août.
«Le dollar a été frappé par une nouvelle surprise sur l’inflation avec l’indice PPI», a expliqué à l’AFP Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
«De manière générale, la force du billet vert cette année était construite sur une différence de taux d’intérêt», avec une Fed plus déterminée que les autres grandes banques centrales, «et une demande pour les valeurs refuges», rappelle Jane Foley, analyste chez Rabobank.
«Dernièrement, la dynamique sur ces deux fronts s’est inversée», ajoute-t-elle.
La vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard, envisage un ralentissement des hausses de taux de la Fed pour «bientôt», a expliqué la dirigeante lundi.
Et une rencontre entre les dirigeants Xi Jinping et Joe Biden s’est déroulée sans accroc.
«Les signes d’une détente dans les tensions entre les États-Unis et la Chine érodent l’appétit pour les valeurs refuges», a commenté Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Du côté de l’Europe, le moral des investisseurs allemands a nettement accéléré son redressement en novembre: l’indicateur publié mardi par l’institut allemand ZEW, mesurant les attentes des marchés sur l’évolution de la conjoncture dans les six mois, a regagné 22,5 points sur un mois.
«Cela pourrait confirmer l’idée de certains acteurs du marché que la Banque centrale européenne (BCE) va pouvoir être aussi restrictive qu’elle l’a signalé», explique Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank.
(Source: AFP)