Ces mesures, dévastatrices pour la demande en pétrole, surviennent alors que l’offre tend à augmenter.
Les cours du pétrole effaçaient mercredi leurs gains de la veille, pénalisés par l’évolution de la pandémie de Covid-19 et la reprise de la production d’or noir en Libye.
Vers 09H26, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 43,49 dollars à Londres, en baisse de 1,55 % par rapport à la clôture de mardi.
À New York, le baril américain de WTI pour le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 1,85 % à 40,93 dollars.
Mardi, les prix des deux barils de référence ont gagné plus de 1 %, réveillés en cours de séance américaine par le compromis qui semble se dessiner entre démocrates et républicains autour de nouvelles aides économiques pour les entreprises et ménages américains.
Cette réaction, qui mettait fin à trois séances consécutives de baisse, a été douchée par « la hausse des cas de coronavirus et l’augmentation de la production libyenne, qui se poursuit à un rythme soutenu cette semaine », a estimé Stephen Brennock, analyste de PVM.
Le continent européen notamment affronte une deuxième vague de Covid-19 qui a contraint plusieurs territoires à reconfiner leur population, à l’image de l’Irlande et du Pays de Galles, quand d’autres imposent des couvre-feux, comme la Lombardie et la Campanie en Italie.
Ces mesures, dévastatrices pour la demande en pétrole, surviennent alors que l’offre tend à augmenter avec le retour sur le marché de la production libyenne, pour un volume « qui serait déjà supérieur à 500 000 barils par jour », ont noté les analystes de JBC.
À cause d’un conflit militaire interne, la production de pétrole brut dans le pays était passée de plus d’un million de barils par jour en fin d’année dernière à moins de 100 000 depuis début 2020.
Autre facteur peu engageant pour la demande, les chiffres des stocks américains publiés par l’American Petroleum Institute (API) mardi ont traduit une augmentation de 584 000 barils la semaine dernière « alors qu’une baisse d’un million de barils était attendue », selon M. Brennock.
Les investisseurs attendent la publication plus tard dans la journée de la même évolution hebdomadaire, mais par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), jugée plus fiable.
Les analystes interrogés par l’agence Bloomberg s’attendent à des stocks de brut en baisse de 1,38 million de barils.