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Les prix du pétrole reculaient mercredi au lendemain de sommets en deux mois et demi, lestés par le regain de vigueur de la COVID-19 en Asie, l’avancée des négociations sur le nucléaire iranien et des stocks de brut américains attendus en hausse par l’EIA.
Vers 07H40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 67,40 dollars à Londres, en baisse de 1,71 % par rapport à la clôture de mardi.
À New York, le baril de WTI pour le mois de juin perdait 1,97 %, à 64,20 dollars.
Les contrats de Brent et du WTI reviennent de leurs plus hauts depuis le 8 mars atteints la veille, à respectivement 70,24 dollars et 67,01 dollars.
Ce retour en arrière « rappelle une fois de plus que le pétrole à 70 dollars ne sera pas facile à atteindre », constate Stephen Brennock, analyste de PVM.
C’est surtout l’avancée des négociations sur le nucléaire iranien qui a encouragé les ventes mardi sur les marchés du brut.
« Des progrès significatifs avaient, selon moi, été réalisés », a écrit mardi l’ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne Mikhail Ulyanov sur Twitter.
« Cela dit, un large consensus se dégage sur le fait que le retour de l’approvisionnement en pétrole iranien ne fera pas tanguer le bateau du rééquilibrage (entre offre et demande) au cours des prochains mois », a repris M. Brennock.
Les investisseurs continuent par ailleurs de surveiller la COVID-19 en Asie, source d’inquiétude pour la demande.
Même si le nombre de nouvelles contaminations tendait à diminuer, l’Inde a enregistré mercredi un nouveau record de 4 529 décès dus à la COVID-19 en 24 heures, toujours sous l’effet d’une violente deuxième vague épidémique.
Et Taïwan a relevé le niveau de son alerte sanitaire en raison d’une flambée de nouvelles contaminations, ordonnant notamment d’observer à nouveau certaines mesures de distanciation sociale.
Le marché attend également les données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) plus tard dans la journée.
Selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, ces stocks sont attendus en hausse de 2 millions de barils, mais ceux d’essence en baisse de 700 000 barils.