Le pour et le contre des ventes à perte à des fins fiscales
Denis Lalonde|Publié le 09 Décembre 2022La vente à perte à des fins fiscales est une stratégie qui permet aux investisseurs possédant un compte non enregistré de réduire ou d'éliminer un gain en capital. (Photo: 123RF)
BALADO. Après une année boursière ou les titres de nombreuses entreprises ont subi des reculs marqués, le moment est peut-être venu de procéder à des ventes à perte à des fins fiscales.
La vente à perte à des fins fiscales est une stratégie qui permet aux investisseurs possédant un compte non enregistré de réduire ou d’éliminer un gain en capital. «L’idée avec une telle vente est de récupérer un certain montant déjà déboursé à l’impôt», explique Julie Hurtubise, conseillère en placements chez Gestion de patrimoine TD.
Il peut s’agir d’une vente d’actions, d’obligations, de fonds communs ou de fonds négociés en Bourse.
«La perte peut réduire ou annuler un gain en capital réalisé pendant la même année d’imposition, les trois années précédentes ou même pour une année ultérieure», explique Julie Hurtubise.
Cette dernière concède que la stratégie n’est pas sans risque, puisque les investisseurs qui procèdent à une vente à perte doivent attendre 30 jours avant de racheter les mêmes titres, sans quoi l’avantage fiscal sera annulé. «Le principal risque est que le titre vendu grimpe subitement pendant cette période de 30 jours, ce qui pourrait provoquer une certaine frustration chez l’investisseur», dit-elle.
Un autre risque, selon la conseillère en placements, est lié au fait que les investisseurs qui vendent un titre veulent habituellement redéployer le capital ailleurs. Or, il n’est pas garanti que ce réinvestissement produira la performance escomptée. Il pourrait bien, lui aussi, reculer.
La date limite pour procéder à une vente à perte à des fins fiscales cette année est le 28 décembre.