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Le variant Omicron pourrait avoir un impact économique

La Presse Canadienne|Publié le 29 novembre 2021

Le variant Omicron pourrait avoir un impact économique

«Il n’y a pas de croissance économique, s’il n’y a pas de sécurité sanitaire, admet le ministre des Finances Eric Girard lors d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. C’est une condition nécessaire à la croissance économique.» (Photo: La Presse Canadienne)

Le variant Omicron pourrait forcer le ministère des Finances à réviser ses projections pour 2022, mais le ministre Eric Girard n’a pas voulu s’avancer sur les changements possibles à ses hypothèses, lundi.

«Il n’y a pas de croissance économique, s’il n’y a pas de sécurité sanitaire, admet le ministre lors d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. C’est une condition nécessaire à la croissance économique.»

M. Girard a dévoilé sa mise à jour économique, jeudi dernier. Les inquiétudes concernant le variant Omicron se sont intensifiées depuis. Les marchés boursiers mondiaux ont reculé, vendredi dernier, tandis que le S&P/TSX avait effacé 500 points et le prix du baril de pétrole a chuté de 13%. Le variant est déjà présent au Canada tandis que deux cas ont été détectés à Ottawa.

Pour 2022, le Ministère a utilisé des hypothèses plus prudentes que celles du secteur privé, souligne M. Girard en point de presse. «On est conservateur avec notre prévision. S’il fallait la modifier, on le ferait au budget.»

Il faudra attendre environ deux semaines avant que les conclusions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les caractéristiques du nouveau variant soient connues, a-t-il dit lors de son allocution. «C’est très sérieux, on prend ça au sérieux. On y va avec la science et on va garder tout le monde informé de la situation.»

Entre-temps, le ministre a toutefois relativisé l’importance des inquiétudes à court terme sur les marchés boursiers. La baisse des marchés mondiaux de plus de 2% vendredi ne veut pas dire qu’on s’en va en récession tandis que le S&P/TSX est toujours en hausse de plus de 20% depuis le début de l’année. «Alan Greenspan a déjà dit que le marché boursier avait prévu neuf des deux dernières récessions. On ne peut pas arrêter à chaque fois que le marché boursier est en baisse de 2%.»

 

Inflation et rareté de la main-d’œuvre
M. Girard a profité de son allocution pour présenter de nouveau les grandes lignes de sa mise à jour économique de jeudi dernier. Le gouvernement Legault a ajouté pour 10,7 milliards $ en nouvelles dépenses tandis que le déficit est moins élevé qu’anticipé.
Il a discuté, notamment, des nouvelles mesures visant à aider les familles moins nanties à composer avec l’augmentation du coût de la vie et de l’objectif de rattraper le PIB par habitant de l’Ontario.
Devant un auditoire d’affaires, le président de la CCMM, Michel Leblanc, a questionné le ministre sur la pénurie de main-d’œuvre. Dans sa mise à jour, le gouvernement a choisi de cibler cinq secteurs: la santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde éducatifs à l’enfance, le génie et les technologies de l’information et la construction.
La décision de se concentrer sur les services essentiels et les secteurs « stratégiques » a fait des mécontents parmi les entreprises qui se sentent oubliées par cette intervention.
M. Leblanc a demandé à M. Girard s’il n’y avait pas un risque de créer une distorsion dans le marché en n’aidant qu’un nombre limité de secteurs.
« Je ne pense pas que l’on conteste les secteurs qu’on a identifiés. Peut-être que d’autres auraient voulu être identifiés, a répondu le ministre. Ça coûte quand même 2,9 milliards $. Alors, on va s’assurer que toutes ces bourses et tous ces programmes soient efficaces avant d’en faire plus. »

Inflation et rareté de la main-d’œuvre

M. Girard a profité de son allocution pour présenter de nouveau les grandes lignes de sa mise à jour économique de jeudi dernier. Le gouvernement Legault a ajouté pour 10,7 G$ en nouvelles dépenses tandis que le déficit est moins élevé qu’anticipé.

Il a discuté, notamment, des nouvelles mesures visant à aider les familles moins nanties à composer avec l’augmentation du coût de la vie et de l’objectif de rattraper le PIB par habitant de l’Ontario.

Devant un auditoire d’affaires, le président de la CCMM, Michel Leblanc, a questionné le ministre sur la pénurie de main-d’œuvre. Dans sa mise à jour, le gouvernement a choisi de cibler cinq secteurs: la santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde éducatifs à l’enfance, le génie et les technologies de l’information et la construction.

La décision de se concentrer sur les services essentiels et les secteurs « stratégiques » a fait des mécontents parmi les entreprises qui se sentent oubliées par cette intervention.

M. Leblanc a demandé à M. Girard s’il n’y avait pas un risque de créer une distorsion dans le marché en n’aidant qu’un nombre limité de secteurs.

« Je ne pense pas que l’on conteste les secteurs qu’on a identifiés. Peut-être que d’autres auraient voulu être identifiés, a répondu le ministre. Ça coûte quand même 2,9 G$. Alors, on va s’assurer que toutes ces bourses et tous ces programmes soient efficaces avant d’en faire plus. »