Sur le 1er semestre de 2020, les investissements se sont élevés à 25,6 G$US contre 111 G$US au 2e semestre de 2019.
Les investissements dans les sociétés technologiques financières (fintech) ont chuté à travers le monde au premier semestre du fait de la crise sanitaire, mais demeurent à un niveau élevé dans les spécialistes de la cybersécurité, selon une étude publiée mardi.
Sur les six premiers mois de l’année, les investissements se sont élevés à 25,6 milliards de dollars contre 111 milliards au second semestre 2019, période durant laquelle les fusions-acquisitions avaient atteint un niveau record.
Les opérations de fusions-acquisitions ont représenté au premier semestre 4 milliards de dollars au niveau mondial contre 85,7 milliards de dollars lors de la deuxième moitié de l’année 2019, détaille l’étude réalisée par le cabinet international d’experts KPMG.
Le continent américain a capté la plus grande part de ces investissements (12,9 milliards de dollars) suivi par l’Asie (8,1 milliards de dollars) et l’Europe (4,6 milliards de dollars).
Seules les sociétés technologiques financières spécialistes de la cybersécurité n’ont pas vu les investissements ralentir entre janvier et juin, ceux-ci dépassant en un semestre le record de l’an dernier (592,3 millions de dollars) pour atteindre 870,8 millions.
L’activité paiements, également prisée des investisseurs, continue toutefois d’attirer les capitaux bien qu’à un niveau beaucoup plus faible soit plus de 9 milliards de dollars.
Les sociétés les plus matures ont principalement bénéficié de ces investissements, comme la plateforme américaine de paiements Stripe avec une levée de fonds de 850 millions de dollars, la néobanque américaine Chime (700 millions) ou la britannique Revolut (500 millions).
« Dans le climat d’incertitude actuel, les investisseurs vont continuer à concentrer leurs investissements du second semestre 2020 sur les opérations en phase avancée. Les fintech moins matures pourraient donc rencontrer des difficultés pour lever des fonds », affirme Fabrice Odent, responsable du secteur banque chez KPMG France, cité dans un communiqué.
Selon l’expert, « les investissements opportunistes, de la part d’entreprises et de sociétés spécialisées en capital investissement à la recherche de bonnes affaires, vont sûrement se multiplier », ajoute-t-il.