Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires
Denis Lalonde

Gestionnaires en action

Denis Lalonde

Analyse de la rédaction

Les loyers devront se stabiliser pour que l’inflation redescende

Denis Lalonde|Mis à jour le 11 avril 2024

Les loyers devront se stabiliser pour que l’inflation redescende

La composante des prix des loyers compte pour près du tiers de l'indice des prix à la consommation américain. (Photo: 123RF)

BALADO. Les prix des loyers devront se stabiliser pour que les banques centrales lèvent le pied sur les hausses de taux d’intérêt, croit Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille, revenu fixe international à Fiera Capital.

La Réserve fédérale américaine devrait annoncer une hausse de son taux directeur de trois quarts de points de pourcentage la semaine prochaine, ce qui le porterait entre 3% et 3,25%. Nicolas Vaugeois soutient que cette augmentation est déjà intégrée dans les marchés, tout comme des hausses de trois quarts de points et d’un demi-point respectivement en novembre et en décembre.

Tout cela fait en sorte que l’inversion de la courbe des taux d’intérêt, qui signale habituellement une récession, a gagné en ampleur, c’est-à-dire que les taux des obligations court terme ont creusé l’écart avec ceux des obligations à plus long terme ces derniers jours.

En août, l’inflation américaine a atteint 8,3% en écart annuel, comparativement à 8,5% en juillet. Le gestionnaire de portefeuille soutient que plusieurs raisons peuvent expliquer que l’inflation américaine met plus de temps que prévu à redescendre.

«Le marché de l’emploi est encore solide et il y a aussi des problèmes persistants du côté de la chaîne d’approvisionnement. De plus, l’un des principaux contributeurs à l’inflation a été le prix des loyers, qui compte pour près du tiers de l’indice des prix à la consommation (IPC) américain. Les hausses de taux mettent un certain temps à faire effet pour ralentir l’immobilier. Lorsque ça se produira, l’inflation devrait commencer à descendre», explique-t-il.

Selon lui, les banques centrales devraient ralentir la cadence des hausses de taux au début de 2023, pour laisser le temps à celles qui auront été mises en place cette année de produire leur plein effet.