La Banque du Canada a annoncé le 25 janvier qu'elle augmentait son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à 4,5%. (Photo: 123RF)
BALADO. La Banque du Canada a annoncé le 25 janvier qu’elle augmentait son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 4,5%, signalant du même coup une pause du resserrement de sa politique monétaire.
Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, explique que cette décision a été bien reçue par les marchés financiers, car le plus difficile pour une banque centrale est de ne pas procéder à «la hausse de trop qui plongerait le pays dans une sévère récession», tout en admettant que la pause ne signifie pas nécessairement la fin des augmentations du taux directeur.
À son avis, le resserrement monétaire pourrait se poursuivre si l’inflation repartait à la hausse.
Il souligne par ailleurs que les marchés obligataires, tout comme la Bourse, sont des marchés d’anticipations qui ont déjà les yeux tournés vers la seconde moitié de 2023.
Luc Girard explique que les marchés obligataires se positionnent pour des baisses de taux qui seraient plus agressives que celles prévues par les économistes. Ces derniers misent sur une ou deux baisses d’ici la fin de l’année.
Il ajoute que si les marchés boursiers ont raison dans leur anticipation d’une courte récession, on se dirige d’ici la fin de l’année vers le début d’un nouveau cycle haussier qui favorisera les secteurs cycliques comme les ressources naturelles, les titres industriels, l’énergie, les financières et la technologie.