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Les placements chinois du Régime de pensions du Canada dénoncés

La Presse Canadienne|Mis à jour le 15 avril 2024

L'OIRPC a investi dans deux sociétés qui fabriqueraient de l'équipement servant dans la répression des Ouïghours.

L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) fait face à des pressions pour qu’il se désengage de sociétés prétendument liées à des violations des droits de la personne en Chine.

«Certains de mes électeurs sont venus me voir au cours des dernières semaines parce que des membres de leur famille avaient été internés», a raconté le député conservateur de Calgary-Shepard, Tom Kmiec, lors d’une réunion du comité permanent des finances de la Chambre des communes.

Le parlementaire a aussi parlé des écoles de rééducation, qu’il a comparées à des camps de concentration et d’internement, où sont confinées des centaines de milliers de personnes appartenant à une minorité musulmane, les Ouïghours.

Selon Amnistie internationale, les personnes envoyées dans ces camps n’ont pas subi de procès et ne sont pas représentées par un avocat, ce qui permet aux autorités de les maintenir en détention pendant plusieurs mois. C’est elles qui déterminent si un détenu a été suffisamment «rééduqué».

L’OIRPC a investi dans deux sociétés _ Hangzhou Hikvision Digital Technology et Zhejiang Dahua Technology _ qui fabriqueraient des équipements de surveillance utilisés dans le cadre de la répression des Ouïghours, a accusé le député Kmiec.

Il a demandé aux représentants de l’OIRPC si celui-ci s’était débarrassé de ces investissements et sinon, pour quelles raisons il les garde.