Le Groupe TVA a été durement touché par la pandémie au cours de son deuxième trimestre.
À l’instar de nombreuses entreprises à l’échelle planétaire, le Groupe TVA a été durement touché par la pandémie au cours de son deuxième trimestre.
Il a annoncé jeudi soir que ses revenus avaient chuté de 42,1 millions $ au cours de cette période, par rapport au deuxième trimestre de l’année précédente. Ils se sont élevés à 103,9 millions $.
Pour les actionnaires, cela représente une perte nette de 2,7 millions $, soit 0,06$ par action. Malgré tout, il s’agit d’une amélioration par rapport au deuxième trimestre de 2019 où cette perte avait atteint 6,2 millions $, soit 0,14$ par action.
Le groupe TVA a aussi rapporté un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté consolidé de 7,366 millions $, une hausse de 3,6 millions $.
Le secteur des services cinématographiques et audiovisuels enregistre un recul digne d’une débâcle puisque le BAIIA ajusté consolidé s’est effondré de 1,33 million $ à 507 300 $. Selon l’entreprise, cette dégringolade est attribuable «à la diminution de la rentabilité des activités de location de studios, de mobiles et d’équipements ainsi que des activités de postproduction en lien avec la crise sanitaire actuelle alors que l’ensemble des autres activités de ce secteur a connu une augmentation de rentabilité».
«Les résultats financiers [de ce secteur] ont été grandement affectés par la pandémie, forçant l’arrêt des tournages, dont celui d’une production de Disney qui était en cours dans nos installations en plus de retarder le démarrage d’une seconde production d’envergure prévue pour le deuxième trimestre», note la présidente et chef de la direction de Groupe TVA, France Lauzière. Dans le contexte actuel, les activités de postproduction s’en sont aussi trouvées affectées. Cependant, la majorité des autres activités du secteur se sont poursuivies et ont contribué à amoindrir cette baisse de rentabilité.
Le BAIIA du secteur télédiffusion progresse grâce à une amélioration des résultats de ses chaînes spécialisées. Le réseau TVA, lui, recule de 38,4%.
«Cette crise sanitaire et les mesures mises en place pour éviter la propagation du virus ont engendré, entre autres, une réduction significative des revenus publicitaires, une baisse importante d’événements sportifs diffusés par la chaîne spécialisée TVA Sports , due notamment au report des séries éliminatoires de la LNH au troisième trimestre, une réduction de la fréquence de mise en marché de certaines publications et un arrêt de la plupart de nos activités de production de contenu», note la présidente et chef de la direction de Groupe TVA, France Lauzière.
Mise en garde
Le Groupe TVA ne nage pas dans l’optimisme béat quant aux prochains résultats.
Il dit s’attendre «à ce que des impacts financiers [de la COVID−19] se fassent encore ressentir au cours des prochains trimestres».
L’entreprise prévoit notamment une réduction significative des revenus publicitaires, une augmentation de nos mauvaises créances, une réduction de la fréquence de mise en marché de certaines publications, une variabilité importante de nos revenus et nos coûts de contenu associés à la diffusion en direct de manifestations sportives organisées par des ligues professionnelles.
Elle craint aussi une nouvelle baisse des activités de son secteur des services cinématographiques et audiovisuels.
Le Groupe TVA dit toutefois être incapable de prédire l’effet global de la pandémie sur ses résultats opérationnels et financiers. Il se montre toutefois convaincu que «[sa] bonne santé financière actuelle, [son] solide bilan et les mesures mises de l’avant [lui] permettront de continuer de dégager des flux de trésorerie positif».