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L’indemnité de départ de l’ex-patron de Bombardier mal reçue

La Presse Canadienne|Publié le 03 juin 2020

Glass Lewis « remet en question » les « indemnités substantielles » octroyées à Alain Bellemare.

L’indemnité de départ octroyée à l’ex-patron de Bombardier Alain Bellemare, qui pourrait atteindre 17,5 millions $ CAN, passe mal chez l’une des principales agences de conseil aux actionnaires, qui recommande à ceux-ci de voter contre l’approche de l’entreprise en matière de rémunération.

Dans le rapport qu’elle vient de publier, Glass Lewis estime que les pratiques du constructeur d’avions et de trains en la matière soulèvent de « sérieuses questions » lorsque l’on tient compte de sa performance sous la gouverne de celui qui a été écarté en mars dernier au profit d’Éric Martel.

Si la firme appuie les 13 candidats qui sollicitent un siège au conseil d’administration lors de l’assemblée annuelle du 18 juin, il en va autrement à l’endroit de la résolution consultative non contraignante de la compagnie en matière de rémunération de ses hauts dirigeants.

Mercredi, en mijournée, Bombardier n’avait pas commenté le contenu du rapport.

En vertu de son arrangement conclu avec la société, M. Bellemare aura droit à une indemnité de départ d’environ 10 millions $, alors que la valeur de ses attributions sur des actions est de près de 2,7 millions $. Il aura également droit à un paiement spécial de 4,9 millions $ si la vente de Bombardier Transport à Alstom se concrétise.

Glass Lewis « remet en question » les « indemnités substantielles » octroyées à l’ancien président et chef de la direction de Bombardier. Si l’arrangement de M. Bellemare comporte certaines clauses restrictives, il est difficilement justifiable compte tenu des résultats qui n’ont pas été à la hauteur des attentes au cours des dernières années, estime la firme.

La recommandation du rapport est en quelque sorte symbolique, puisque la famille Beaudoin-Bombardier contrôle 50,9 % des droits de vote alors qu’elle ne détient qu’une fraction du total des actions en circulation.

Glass Lewis n’a toutefois pas critiqué la paye globale — qui tient compte du salaire de base, des primes et autres avantages comme les options sur les actions — octroyée à Éric Martel, qui s’établit à environ à 7,2 millions $ cette année.