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L’inflation aux États-Unis a continué son ascension en mai, grimpant à 3,9 % sur un an, dans un contexte de forte reprise de l’économie américaine, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.
Comparé au mois précédent, l’inflation ralentit à +0,4 % après +0,6 % enregistrée en avril.
Le président de la banque centrale américaine Jérôme Powell reste pour le moment convaincu que l’accélération de l’inflation est un phénomène transitoire résultant de la réouverture de l’économie et de la reprise accélérée dans les secteurs tels que l’aérien qui avaient été les plus affectés par la pandémie de Covid-19.
Il souligne ainsi que la base de comparaison est tronquée puisque les données actuelles sont comparées avec celles d’il y a un an, quand la pandémie faisait des ravages et que des pans entiers de l’activité économique étaient paralysés.
C’était notamment le cas des secteurs des loisirs, du transport aérien, de l’hôtellerie, ceux qui enregistrent aujourd’hui de fortes hausses des prix.
« Regardez les catégories où ces prix augmentent vraiment, vous verrez qu’il s’agit généralement de zones directement concernées par la réouverture de l’économie », a ainsi fait valoir Jérôme Powell mardi lors d’une audition devant le Congrès.
Une grande partie de l’augmentation signalée dans les données du rapport publié vendredi provient d’une hausse de 27,4 % des prix de l’énergie, tandis que les prix des aliments ont augmenté de 0,4 %.
Parallèlement, le département du Commerce a publié vendredi les données sur les revenus et dépenses des ménages.
Les revenus ont continué de diminuer, mais un peu moins que prévu (-2,3 % contre -2,5 % attendu) après leur chute historique de 13,1 % en avril.
Jusqu’en mars, des millions d’Américains avaient bénéficié de chèques de la part du gouvernement envoyés dans le cadre d’un plan de relance.
« La baisse des revenus personnels en mai reflète principalement une diminution des dépenses gouvernementales en matière de prestations sociales », a commenté le département du Commerce dans un communiqué.
Le ministère note en outre la diminution d’allocations chômage.
Les dépenses des ménages sont, elles, restées inchangées alors que les analystes tablaient sur une légère hausse (+0,3 %).