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L’or bat son record absolu

AFP|Publié à 14h14

L’or bat son record absolu

Le président de la Fed Jerome Powell s’est dit encouragé par ce ralentissement de l’inflation, qui a freiné en juin de 3,3% à 3% sur un an, renforçant la probabilité d’un assouplissement monétaire en septembre. (Photo: Getty Images)

Londres — L’or a dépassé mardi son précédent sommet historique, porté par l’anticipation d’une possible baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait intervenir en septembre, dans un contexte de ralentissement de l’inflation aux États-Unis.

Vers 11h40, l’once d’or grimpait de 1,71% à 2 463,80$US. Le prix du métal jaune dépasse ainsi son plus haut historique atteint en mai, à 2 450,07$US l’once.

«Le métal précieux a profité de l’affaiblissement du dollar et de la baisse des rendements des bons du Trésor», actifs concurrents de l’or, après la publication la semaine dernière de données confirmant que l’inflation aux États-Unis revenait à des niveaux proches de ceux espérés par la Fed, résume Ricardo Evangelista, d’ActivTrades.

Lundi, le président de la Fed Jerome Powell s’est d’ailleurs dit encouragé par ce ralentissement de l’inflation, qui a freiné en juin de 3,3% à 3% sur un an, renforçant la probabilité d’un assouplissement monétaire en septembre.

Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, remarque que les investisseurs sont de plus en plus portés sur l’or en raison de ses capacités de « préservation de valeur », « d’autant plus que des années de forte inflation ont considérablement réduit le pouvoir d’achat » des devises traditionnelles.

Cependant, la devise américaine s’affichait en légère hausse mardi, prenant 0,08% face à l’euro, à 1,0885$US.

Le billet vert profitait mardi des chiffres des ventes au détail de juin, stables, là où les analystes tablaient sur une baisse de 0,4%, selon le consensus de MarketWatch.

Le dollar était également soutenu à la marge par les retombées de la tentative d’assassinat de Donald Trump samedi, ajoute M. Evangelista.

« Alors que Donald Trump est considéré comme de plus en plus susceptible de remporter l’élection présidentielle américaine en novembre, le billet vert a retrouvé une certaine vigueur », détaille l’analyste.

En effet, « le programme protectionniste de l’ancien président est susceptible d’accroître l’inflation et sa politique budgétaire pourrait gonfler davantage le déficit budgétaire du pays ».

Ce scénario « pourrait impliquer une Fed moins accommodante », et donc un dollar plus fort.

Par ailleurs, la monnaie japonaise relâchait une partie de ses gains de la semaine dernière, perdant 0,32% face au billet vert, à 158,57 yens pour un dollar.

La devise nippone « étend ses pertes pour la deuxième journée consécutive » contre le dollar, malgré son fort rebond de la semaine dernière, qui avait suscité des rumeurs d’intervention des autorités japonaises, remarquent les analystes de la Deutsche Bank.

Le fin mot sur la réalité d’une intervention sur les changes pour soutenir le yen ne sera connu qu’à la fin du mois lorsque la Banque du Japon (BoJ) publiera son bilan.

En attendant, le yen pâtissait encore de la politique monétaire accommodante de sa banque centrale.