Lululemon lance l’idée de pantalons de yoga à base de pois
La Presse Canadienne|Publié le 26 juin 2019Lululemon Athletica souhaite que ses clients aient plus de pois dans leur pantalon de yoga.
Lululemon Athletica souhaite que ses clients aient plus de pois dans leur pantalon de yoga.
Le détaillant de vêtements d’exercice a lancé cette idée lundi, dans le cadre d’une conférence organisée par Protein Industries Canada (PIC) dans une présentation intitulée: «Habiller le monde avec des cultures», d’après une photo d’une diapositive PowerPoint.
L’idée de Lululemon s’appuie sur l’utilisation de sous-produits de la transformation du pois en tant qu’intrants pour la fabrication de nouveaux vêtements, a expliqué Bill Greuel, chef de la direction de PIC, une association à but non lucratif de l’industrie qui est l’une des cinq supergrappes du gouvernement fédéral. Son objectif est de créer des occasions d’affaires, de collaborer et d’investir dans des projets susceptibles de transformer les industries de l’agriculture et de la transformation des aliments au Canada, selon son site web.
«Ce n’est pas exagéré du tout», a estimé M. Greuel, évoquant d’autres exemples de matériaux plus durables utilisés pour les vêtements, comme le bambou. De nombreuses entreprises, dont Patagonia, utilisent également déjà le chanvre.
Lululemon a refusé de commenter la présentation et sa porte-parole, Erin Hankinson, a écrit dans un courriel qu’elle n’avait «rien d’autre à partager».
Peder Sande, qui a donné la présentation lors de la conférence à Calgary, agissait à titre de consultant pour la société.
Plus d’une dizaine d’entreprises, de chercheurs ou d’autres groupes ont donné des présentations d’une durée de cinq à sept minutes chacune au cours de la journée.
Le PIC avait lancé un appel pour des présentations sur les défis commerciaux, les plateformes technologiques intéressantes, les capacités de recherche spécifiques et d’autres sujets, a expliqué M. Greuel.
«Le tout en partant de l’idée que, vous savez, nous voulons tirer des occasions de recherche collaborative de ces discussions.»
L’idée de Lululemon serait une «grande occasion» pour l’industrie d’utiliser certains des sous-produits de la transformation du pois, a estimé M. Greuel.
Les consommateurs réclament plus de protéines végétales dans leur alimentation. Le nouveau guide alimentaire canadien, publié plus tôt cette année, recommande même aux gens de «choisir plus souvent des aliments protéinés à base de plantes» et les restaurants se démènent pour ajouter des options végétaliennes, comme des hamburgers de Beyond Meat, à leurs menus.
Ce besoin de protéines à base de plantes est le moteur actuel de l’industrie, a souligné M. Greuel. Les hamburgers populaires Beyond Meat, qui ont été temporairement épuisés après leur lancement dans les restaurants de la chaîne de restauration rapide A&W, par exemple, contiennent un isolat de protéine de pois.
Quand les transformateurs extraient les protéines des pois, il reste des fibres et de l’amidon de pois, a-t-il expliqué. Ces sous-produits sont actuellement utilisés pour fabriquer des nouilles de verre, des aliments pour bétail et d’autres produits, a-t-il précisé.
«Nous sommes toujours intéressés par des utilisations supplémentaires et des utilisations de valeur supérieure.»
Toute idée qui ajoute de la valeur représente une formidable occasion pour les agriculteurs canadiens de diversifier leurs marchés et d’augmenter les prix à la production, a noté la présidente de l’alliance des protéines végétales de l’Alberta, Allison Ammeter, dans un communiqué.
«La valeur ajoutée peut se trouver dans des produits alimentaires, des produits de beauté, des produits industriels, et peut-être des pantalons de yoga, pourquoi pas?» a écrit Mme Ammeter, qui a assisté à la présentation.
La prochaine étape consiste, pour toutes les entreprises intéressées, y compris Lululemon, à soumettre une proposition de projet au PIC, a indiqué M. Greuel, ce qui devrait avoir lieu à la fin du mois. Le PIC déterminera ensuite dans quelques mois quels projets profiteront de son aide financière.