La performance de Metro pour son dernier exercice financier a été conforme aux attentes de l'entreprise.
La performance de Metro pour son dernier exercice financier a été conforme aux attentes de l’entreprise, même si l’épicier a dû composer avec la pression des fournisseurs pour augmenter les prix.
«Nous avons accepté certaines augmentations de nos fournisseurs en raison des tarifs», a expliqué mardi le chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, lors d’une conférence de presse suivant l’assemblée annuelle des actionnaires de la société, à Montréal.
M. La Flèche avait indiqué en août que les fournisseurs exerçaient une pression sur la société pour qu’elle accepte des prix plus élevés, dans le contexte de la guerre de tarifs ayant cours avec les États-Unis. À l’époque, Metro examinait ces demandes et négociait des prix.
Depuis, l’épicier a accepté des augmentations de prix dans certaines catégories, comme celle des boissons non alcoolisées, produites dans des canettes d’aluminium touchées par les tarifs.
Le gouvernement américain impose des tarifs sur les produits canadiens en acier et en aluminium depuis le 1er juin. Un mois plus tard, le Canada a riposté avec des droits de douane sur un certain nombre de produits américains.
«Les coûts de production ont augmenté pour les fabricants», a souligné M. La Flèche, ajoutant que l’ensemble du marché, y compris Metro, avait dû accepter une augmentation des coûts.
Ces hausses de prix n’ont «pas nécessairement» été retransmises au consommateur, a ajouté M. La Flèche, notant que le secteur des boissons gazeuses était très concurrentiel.
«Dans certaines catégories peut-être, dans d’autres pas nécessairement.»
Malgré cela et d’autres difficultés, tels que la faible inflation, l’augmentation du salaire minimum et la hausse des coûts de transport, les dirigeants de Metro ont indiqué que la société avait affiché des performances conformes à ses attentes au cours de son exercice 2018.
Entre-temps, le secteur a été touché par une épidémie de bactérie E. coli à grande échelle, au moment même où l’épicier entamait son exercice 2019.
Metro a connu «des pertes importantes dans les entrepôts (et) dans les magasins» dans la foulée d’un avertissement public recommandant aux consommateurs d’éviter de manger de la laitue romaine en raison d’une contamination à l’E. Coli, a rappelé M. La Flèche.
La société a retiré le produit des tablettes de ses magasins. L’épidémie, qui a entraîné 29 cas confirmés d’infection à l’E. coli, a été déclarée terminée le 24 décembre – plus d’un mois après l’avertissement général.
«Nous avons dû jeter beaucoup de laitue romaine. C’est une perte directe pour nos résultats. Cela fait partie de nos résultats», a-t-il indiqué, estimant cette perte à environ un million de dollars.
Metro a annoncé un bénéfice de 203,1 millions $ au premier trimestre et a augmenté son dividende. Celui-ci passe ainsi à 20 cents par action, comparativement à 18 cents par action précédemment.
Son bénéfice s’est élevé à 79 cents par action pour la période de 12 semaines terminée le 22 décembre, contre un bénéfice de près de 1,3 milliard $, ou 5,67 $ par action, pour la même période un an plus tôt.
À cette époque, elle avait bénéficié de la vente de sa participation dans Alimentation Couche-Tard pour aider au financement de son acquisition du Groupe Jean Coutu.
Sur une base ajustée, Metro a réalisé un bénéfice de 172,2 millions $, ou 67 cents par action, au plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 126,7 millions $, ou 55 cents par action, un an plus tôt.
Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 68 cents par action pour le trimestre, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.
Les ventes ont totalisé 3,98 milliards $, en hausse par rapport à 3,11 milliards $ un an plus tôt.