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Michael Sabia à la défense de SNC-Lavalin

Stéphane Rolland|Publié le 21 février 2019

« C’est important de comprendre l’ampleur du changement qu’il y a eu dans cette société», rappelle-t-il.

Malgré les nombreux revers de SNC-Lavalin, Michael Sabia s’est porté à la défense de la firme de génie montréalaise. Le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec juge que l’action est un placement attrayant à long terme et il a défendu l’apport de la compagnie sur l’économie canadienne.

« C’est important de comprendre l’ampleur du changement qu’il y a eu dans cette société, a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec les médias dans le cadre du dévoilement des résultats 2018 de la Caisse. Il y a un nouveau conseil d’administration et une nouvelle direction. Il y a eu des changements importants de la culture sous le leadership de Neil Bruce. Ils gèrent leurs contrats beaucoup mieux. »

M. Sabia pense que l’action de SNC-Lavalin demeure un placement attrayant à long terme. « Selon moi, je pense que le marché réagit de façon exagérée, récemment. Ça représente une autre occasion d’investissement. Nous sommes convaincus de la qualité de cette société. »

L’acte de foi du dirigeant survient à un moment particulièrement difficile pour SNC-Lavalin. Le titre de la société a perdu près de 45 % de sa valeur depuis juin 2018. La société est aux prises avec des accusations liées à des activités passées en Libye, une affaire qui s’est transformée en tempête politique à Ottawa. La société a aussi dévoilé des dépréciations d’actifs liés à ses activités dans l’énergie et les mines. Des inquiétudes ont également été exprimées au sujet de la dette de la société. D’ailleurs, la firme de notation Standard & Poor’s a décoté la dette de SNC-Lavalin.

Certains analystes financiers commencent à douter, pour leur part, du potentiel de SNC-Lavalin. Quatre analystes ont abandonné leurs recommandations d’achat dans le dernier mois. Maintenant, huit analystes sur 12 émettent une recommandation d’achat.

M. Sabia a refusé de se prononcer sur la pertinence d’arriver à une entente hors cours afin d’éviter un procès à la compagnie. « Je ne suis pas avocat, répond-il. Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question. C’est un débat entre les avocats. La seule chose que nous puissions faire est de continuer d’appuyer la société et c’est ce que nous allons faire. C’est la seule chose que nous pouvons contrôler. Pour le reste, ça dépend de la décision d’autres personnes. »