Dans la bande de Gaza, plus de 3 700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités locales. (Photo: Getty Images)
Washington — L’agence de notation Moody’s a annoncé jeudi qu’elle soumettait la notation de la dette à long terme d’Israël, actuellement A1, à un examen, en vue d’une possible dégradation, après le déclenchement de la guerre avec le Hamas.
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«Cet examen a été déclenché par le conflit inattendu et violent entre Israël et le Hamas», souligne Moody’s.
«La conséquence la plus importante est le coût humain (…). Cette annonce de notation aborde les implications sur le crédit des événements récents», souligne l’agence.
«Auparavant, la perspective était stable», a précisé Moody’s qui, au cours de cet examen, «évaluera si le conflit est susceptible d’évoluer vers une résolution ou s’il existe une probabilité d’escalade significative sur une période prolongée».
«L’examen se concentrera sur la durée probable et l’ampleur du conflit, et sur l’évaluation de ses implications pour les institutions israéliennes, en particulier l’efficacité de sa politique, ses finances publiques et son économie», précise Moody’s, qui ajoute que «la période d’examen pourrait être plus longue que les trois mois habituels».
Moody’s a notamment souligné le caractère inhabituel de cette guerre déclenchée par l’attaque du Hamas, le 7 octobre.
«Le profil de crédit d’Israël s’est révélé résistant aux attaques terroristes et aux conflits militaires dans le passé. Toutefois, la gravité du conflit actuel soulève la possibilité d’un impact matériel et durable sur le crédit», souligne l’agence.
«Même si un conflit de courte durée peut encore avoir un impact sur le crédit, plus le conflit militaire dure et est grave, plus son impact est susceptible d’être important sur l’efficacité des politiques, les finances publiques et l’économie», précise l’agence de notation.
Plus de 1 400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. Selon l’armée israélienne, environ 1 500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.
Dans la bande de Gaza, plus de 3 700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités locales.