Ce serait sa troisième amende par la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe.
La Commission européenne s’apprête à infliger la semaine prochaine une nouvelle amende à Google (GOOGL) pour abus de position dominante, cette fois-ci concernant sa régie publicitaire AdSense, ont indiqué vendredi deux sources à l’AFP.
« La Commission devrait sanctionner Google mercredi prochain », a déclaré l’une des sources, tandis que l’autre a plutôt évoqué « la semaine prochaine ».
Elles ont ainsi confirmé un article du quotidien britannique Financial Times paru vendredi. Contactée par l’AFP, la Commission européenne n’a pas voulu faire de commentaire.
« Nous sommes en train de mettre la dernière main au cas AdSense », avait déclaré le 4 mars dernier la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager devant des eurodéputés.
Google a déjà été mis à l’amende à deux reprises par la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, également pour abus de position dominante.
En juillet 2018, le groupe de Mountain View a ainsi été sommé de payer 4,34 milliards d’euros, un record dans l’histoire de la concurrence européenne, pour avoir abusé de la position dominante d’Android, son système gratuit d’exploitation pour téléphone intelligent, afin d’asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne.
Et un an auparavant, le 27 juin 2017, c’était une amende de 2,42 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne en favorisant son comparateur de prix « Google Shopping » au détriment de services concurrents.
Google a fait appel de ces deux décisions devant la Cour européenne de justice à Luxembourg.
Le troisième cas concerne sa régie publicitaire AdSense. Le 14 juillet 2016, la Commission avait accusé Google de protéger sa position dominante dans le domaine de la publicité contextuelle en ligne et d’empêcher ses concurrents, y compris les autres moteurs de recherche et plateformes de publicité en ligne, d’accéder à ce secteur lucratif.
Selon elle, il empêcherait des sites web tiers (tels des détaillants en lignes ou des journaux) utilisant son produit AdSense d’afficher les publicités des concurrents de Google. La Commission affirmait alors que Google détenait 80 % du marché européen de l’intermédiation publicitaire dans les moteurs de recherches.
Le montant de l’amende est décidé au dernier moment et peut atteindre théoriquement, selon les règles de la concurrence européenne, jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise qui s’élevait pour Alphabet, maison mère de Google, à un montant de 136,8 milliards de dollars (plus de 120 milliards d’euros) en 2018.