(Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Concernant une thématique que nous suivons de très près (les médicaments contre l’obésité), une nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reprise par l’agence Reuters vient l’alimenter et fait froid dans le dos…
En effet, plus d’un milliard de personnes dans le monde sont aujourd’hui considérées comme obèses, un état lié à un risque accru de nombreux problèmes de santé graves.
L’obésité est tellement répandue qu’elle est devenue plus courante que l’insuffisance pondérale dans la plupart des pays, y compris dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire qui ont déjà été confrontés à la sous-alimentation.
«Un nombre stupéfiant de personnes vivent avec l’obésité», a déclaré Majid Ezzati, auteur principal de l’article publié jeudi dans The Lancet et professeur à l’Imperial College de Londres.
Les résultats, considérés comme l’une des estimations indépendantes les plus fiables, reposent sur les données de plus de 220 millions de personnes dans plus de 190 pays.
Si les taux d’obésité plafonnent dans de nombreux pays riches, ils augmentent rapidement ailleurs, a ajouté Majid Ezzati. Et si l’insuffisance pondérale est de moins en moins fréquente à l’échelle mondiale, elle reste un problème important dans de nombreux pays, qui sont de plus en plus nombreux à être confrontés à ce que l’on appelle le «double fardeau» de la malnutrition.
«Dans le passé, nous avons considéré l’obésité comme un problème de riches. L’obésité est un problème mondial», a déclaré Francesco Branca, responsable de la nutrition à l’OMS, lors d’une conférence de presse.
Les taux d’obésité chez les adultes ont plus que doublé entre 1990 et 2022, et plus que quadruplé chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 19 ans, selon le document.
Au cours de la même période, la proportion de filles, de garçons et d’adultes considérés comme présentant une insuffisance pondérale a diminué d’un cinquième, d’un tiers et de la moitié, respectivement, selon l’analyse.
Pétrole: la réunion de l’OPEP+ dans la mire
Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI ont atteint environ 80 dollars américains ($US) le baril vendredi, leur niveau le plus élevé depuis quatre mois, grâce aux spéculations sur l’extension des réductions de l’offre par l’OPEP+ et aux tensions persistantes au Moyen-Orient.
Tous les regards sont tournés vers la prochaine réunion de l’OPEP+ en mars, au cours de laquelle les producteurs s’en tiendront probablement à des limites de production volontaires au moins jusqu’à la réunion ministérielle de juin afin de contribuer à stabiliser le marché.
L’incertitude entourant les pourparlers de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ainsi que les attaques continues des Houthis contre les navires de la mer Rouge ont également ajouté une prime de risque aux prix du pétrole.
Par ailleurs, le dernier rapport de l’EIA fait état d’une augmentation plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis, qui ont augmenté de 4,199 millions de barils la semaine dernière en raison d’un ralentissement du traitement dans les raffineries.
Pour la semaine, les prix du pétrole sont en hausse de plus de 5%, après une perte de 2,5% au cours de la période précédente.
La France est-elle à risque?
La France entre dans une ère de restrictions budgétaires, alors que les guerres en Ukraine et à Gaza, les ralentissements économiques en Allemagne et en Chine et les taux d’intérêt record pèsent plus lourdement que prévu sur la croissance. Le pays pourrait-il connaître une trajectoire différente des autres pays qui progressivement retrouve le chemin de la croissance?
Les faits
Les Français devront faire face à des réductions de 10 milliards d’euros dans les dépenses publiques, sur des postes tels que les subventions environnementales et l’éducation, a annoncé le gouvernement jeudi, en plus des 16 milliards d’euros de réductions annoncées il y a quelques mois. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a révisé lundi les prévisions de croissance économique pour cette année à 1%, contre 1,4% à la fin de l’année dernière.
Les coupes budgétaires en France, promulguées par décret gouvernemental jeudi, réduiront les dépenses des principales agences gouvernementales, notamment dans les domaines de l’éducation, de la justice et de la défense. Une grande partie, environ 2 milliards d’euros, sera prélevée sur un programme visant à aider les ménages et les entreprises à respecter les normes environnementales strictes de l’Union européenne.
Le ralentissement français est à l’image de la lenteur de la reprise en Europe, qui n’a pas réussi à rebondir aussi rapidement qu’aux États-Unis, où l’économie, bien que ralentie par rapport à une croissance fulgurante, continue d’être alimentée par les dépenses de consommation.
Les conséquences du COVID-19, mais pas seulement
Après avoir dépensé sans compter pendant la pandémie pour soutenir l’économie et protéger les consommateurs des prix élevés de l’énergie, la France risque maintenant d’enfreindre les règles budgétaires de l’Union européenne qui limitent les emprunts de l’État.
Pour éviter cela, le gouvernement doit réduire les coûts afin de ramener le déficit à 4,4% du produit intérieur brut cette année, contre 4,8% auparavant
Paris s’inquiète de plus en plus de la dégradation de la dette française par les agences de notation internationales, ce qui aurait pour effet d’augmenter les coûts d’emprunt.
La croissance économique a stagné dans la zone euro: aucune croissance au cours des trois derniers mois de 2023 par rapport au trimestre précédent, évitant de justesse une récession après une contraction au troisième trimestre. Sur l’année, la zone euro n’a progressé que de 0,
La France n’est pas seule
Le ralentissement français est à l’image de la lenteur de la reprise en Europe, qui n’a pas réussi à rebondir aussi rapidement qu’aux États-Unis, où l’économie, bien que ralentie par rapport à une croissance fulgurante, continue d’être alimentée par les dépenses de consommation.
La croissance économique a stagné dans la zone euro: aucune croissance au cours des trois derniers mois de 2023 par rapport au trimestre précédent, évitant de justesse une récession après une contraction au troisième trimestre. Sur l’année, la zone euro n’a progressé que de 0,1 %.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a déclaré que la production anémique de l’Europe était particulièrement inquiétante parce que les problèmes structurels, notamment les normes environnementales, les normes de travail et d’autres normes réglementaires, rendaient plus difficile la réduction de l’écart de compétitivité avec les États-Unis.
Le rebond de l’Europe a également été freiné par une longue crise énergétique qui a porté un coup dur à l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe et le principal partenaire commercial de la France.
La France est un pays magnifique qui n’a rien à envier aux autres nations. Cependant, ces derniers mois ont vu une nette dégradation des données économiques. Cerise sur le gâteau l’entrée en restriction budgétaire de l’hexagone est une nouvelle épine dans son pied. Il faudra réagir vite sous peine d’être rapidement sanctionné par les agences de notation…
Ce texte est tiré de l’infolettre quotidienne de John Plassard, gracieuseté de Mirabaud
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