Pour la première fois, Goodfood affiche un bénéfice trimestriel
La Presse Canadienne|Publié le 08 juillet 2020L’épidémie du nouveau coronavirus a eu « dans l’ensemble des conséquences positives » sur les activités de Goodfood.
La pandémie de COVID-19 a souri au service de plats prêts à cuisiner Marché Goodfood (FOOD), lui permettant d’accélérer sa croissance et d’afficher mercredi le premier bénéfice trimestriel de son existence.
L’entreprise montréalaise a fait état d’un profit net de 2,8 millions $, soit 5 cents par action, pour son troisième trimestre clos le 31 mai, ce qui se comparait à une perte nette de 3,6 millions $, ou 6 cents par action, pour la même période l’an dernier.
L’épidémie du nouveau coronavirus a eu « dans l’ensemble des conséquences positives » sur les activités de Goodfood, puisqu’elle a entraîné une augmentation du recours aux services en ligne d’épicerie.
De fait, les revenus de Goodfood ont progressé de 74 % au plus récent trimestre pour atteindre 86,6 millions $, alors qu’ils avaient été de 49,9 millions $ lors de la même période l’an dernier.
Outre la croissance du nombre d’abonnés, du nombre de commandes et de la valeur moyenne des commandes, la pandémie a forcé Goodfood à enregistrer des coûts pour s’ajuster à des enjeux de main-d’œuvre et de chaîne d’approvisionnement.
La société a notamment accordé des hausses de salaire temporaires à ses employés et a fait appel aux services d’agences de placement externes. Les mesures d’hygiène de ses installations ont été améliorées et des mesures de distanciation sociale ont été mises en place.
Goodfood dit observer des occasions d’accroître rapidement sa base d’abonnés et a l’intention d’investir dans des campagnes de marketing « très ciblées » et dans l’élargissement de sa capacité de production, notamment avec de nouvelles installations et d’investissements liés à l’automatisation.
« Notre quatrième trimestre est typiquement plus lent étant donné la demande plus faible résultant de la période des vacances d’été et de la température plus clémente. En revanche, les circonstances actuelles font en sorte qu’il est difficile de prévoir comment les consommateurs réagiront », a expliqué dans un communiqué le président et chef des opérations de Marché Goodfood, Neil Cuggy.
« Nous suivons la situation de près et, avec nos six centres de distribution à travers le Canada, nous serons prêts à ajuster nos (activités) en conséquence. »
L’analyste Martin Landry, de la firme Stifel, a bien accueilli les « solides résultats » de Goodfood et a souligné ses perspectives de croissance et le potentiel de croissance des marchés en ligne visés par l’entreprise. « La compagnie est en voie d’atteindre une rentabilité soutenue qui devrait appuyer une meilleure évaluation », a-t-il écrit dans une note à ses clients.
Il a ajouté que l’action de Goodfood était particulièrement attrayante puisque son cours était inférieur d’environ 30 % à ceux de ses rivales HelloFresh et Blue Apron, « ce qui n’est pas justifié, à notre avis ».
Le titre de Marché Goodfood prenait mercredi 51 cents, soit 8,8 %, en début d’après-midi, pour se négocier à 6,19 $ à la Bourse de Toronto. Il a atteint, plus tôt dans la séance, le sommet record de 6,70 $.