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Sans surprise, la BdC garde son taux directeur stable à 1,75%

Stéphane Rolland|Publié le 09 janvier 2019

La BdC maintient son taux directeur à 1,75%, alors que la baisse des prix de l'énergie plombe l'économie canadienne.

Sans surprise, la Banque du Canada (BdC) maintient son taux directeur à 1,75%, mercredi. La baisse des prix du pétrole force la banque centrale à retarder son objectif d’augmenter les taux d’intérêt vers le taux neutre.

La Banque du Canada anticipe toutefois que ce frein économique est temporaire et que l’économie devrait croître «un peu» au-dessus de son potentiel à partir du deuxième trimestre 2019. «Avec le temps», elle prévoit toujours augmenter les taux d’intérêt vers le taux neutre, un seuil qui pourrait avoisiner les 3%. «Le rythme approprié des hausses de taux dépendra de l’évolution des perspectives, et tout particulièrement de celle des marchés pétroliers, du marché canadien du logement et des politiques commerciales mondiales», explique-t-on dans le communiqué.

Les prix du pétrole sont 25% plus bas que ce qu’avait prévu le rapport sur la politique monétaire d’octobre. Cette dépréciation force l’institution à revoir sa prévision de croissance économique, qui passe de 2,1% à 1,7% pour 2019. Ce serait inférieur à la croissance économique de 2018, qu’on estime à 2%.

Outre le prix du pétrole, la banque centrale cite les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, qui pèsent sur la demande mondiale, et le ralentissement du marché du logement comme des sources d’inquiétudes.

Tout n’est pas sombre pour autant. Outre le pétrole, d’autres secteurs de l’économie font bonne figure, selon le rapport. « Les bases solides qui ont soutenu l’expansion pendant une partie de 2018, notamment l’augmentation de la demande étrangère, les forts flux d’immigration et le bas taux de chômage, devraient continuer d’appuyer l’économie canadienne pendant que les régions productrices de pétrole s’ajustent à la baisse des prix de ce produit de base, peut-on lire dans le rapport sur la politique monétaire. À l’extérieur du secteur de l’énergie, les investissements et les exportations devraient progresser à un rythme soutenu. »