Stingray veut poursuivre sa croissance comme fournisseur de musique pour les voitures
La Presse Canadienne|Publié le 06 août 2024Stingray indique que les revenus découlant des voitures connectées ont connu une croissance dans les deux chiffres au premier trimestre de l'exercice de 2025. (Photo: 123RF)
Le patron de Stingray voit grand pour son secteur du divertissement audio en voiture qui connaît une expansion depuis que l’entreprise a fait son entrée sur ce marché. Le président et chef de la direction Eric Boyko espère dénicher plusieurs autres contrats avec des constructeurs automobiles et faire concurrence à SiriusXM.
La société montréalaise indique que les revenus découlant des voitures connectées ont connu une croissance dans les deux chiffres au premier trimestre de l’exercice de 2025 par rapport à la même période l’an dernier.
Le principal produit de l’entreprise dans ce segment est Stingray Karaoke, un service de chant interactif. Il est notamment offert dans les voitures de Tesla et Audi.
L’an dernier, Stingray a aussi conclu un partenariat avec BYD, un important constructeur de véhicules électriques chinois. La compagnie de musique mentionne avoir déployé Stingray Karaoke dans environ les deux tiers des 300 000 voitures ciblées par le constructeur.
Son application Calm Radio, qui offre du contenu relaxant, sera également bientôt disponible dans les voitures BYD.
Selon M. Boyko, Stingray est l’entreprise la mieux positionnée pour étendre ses services à d’autres constructeurs et pour «devenir indirectement un remplaçant de SiriusXM». Ce dernier est un opérateur américain de radio numérique par satellite, dont les services sont offerts dans une grande variété de véhicules.
L’un des atouts du fournisseur québécois est qu’il détient des droits sur la musique dans 142 pays grâce à sa présence dans le secteur de la télédiffusion, évoque-t-il.
«Quand on rencontre un constructeur, ça nous permet de leur dire qu’on a un produit qui fonctionne mondialement. Alors, on a vraiment une économie d’échelle du côté des droits», a dit le dirigeant en entrevue, lundi, la veille de la publication des résultats financiers.
Stingray est en négociation avec un grand nombre de manufacturiers. «Et je vous dirais que tout le monde est fortement intéressé par nos offres de musique», mentionne M. Boyko.
Il croit que des annonces pourront avoir lieu au courant de l’année au terme de ces discussions. «Ce sont de gros projets. Les contrats qu’on signe avec l’automobile, ils vont de 2024 à 2038. Ce sont des projets longs termes», explique-t-il.
Les résultats financiers
M. Boyko s’est montré très satisfait des résultats du premier trimestre qui s’est clos le 30 juin.
«Nos ventes organiques ont frappé [une croissance] de presque 18 %, ce qui est exceptionnel», a-t-il commenté.
Il estime que Stingray est «à contre-courant du marché» des médias qui subit des baisses de ses ventes. Le cofondateur de Stingray associe la bonne performance de l’entreprise aux revenus tirés des segments des télévisions et des voitures connectées ainsi que de la publicité audio en magasin.
Les revenus totaux de la société ont augmenté de 12,8 % pour s’établir à 89,1 millions de dollars (M$), contre 79M$ à pareille date pour l’exercice de 2024.
L’entreprise a toutefois affiché un bénéfice net en recul par rapport au même trimestre un an plus tôt. Il s’est élevé à 7,3M$, contre 14,1M$ à la même période l’an dernier.
Le bénéfice ajusté dilué par action a atteint 0,20$, en hausse par rapport à 0,17$ au premier trimestre de l’année précédente.
Frédéric Lacroix-Couture