Depuis la hausse de 25 points de pourcentage du taux directeur de la Banque du Canada le 7 juin, Nicolas Vaugeois explique que les prévisions des marchés ont effectué un virage à 180 degrés. (Photo: 123RF)
BALADO. Les banques centrales américaine et canadienne ont durci le ton à propos de leur lutte contre l’inflation et les attentes des marchés obligataires ont réagi en conséquence.
Selon Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital, soutient qu’avec l’inflation qui est plus résiliente, tout comme divers indicateurs économiques.
«Même si la Réserve fédérale a augmenté son taux directeur de 75 points de pourcentage depuis le début de l’année, les taux des obligations gouvernementales à échéance de 5 ans ont grimpé de seulement 2 points de pourcentage, alors que ceux des obligations 10 ans ont même reculé», raconte-t-il.
Nicolas Vaugeois dit actuellement préférer les obligations ayant une échéance d’entre cinq et dix ans. «Ce qu’on n’aime pas, ce sont les obligations ayant une échéance de 30 ans, surtout au Canada. C’est le seul pays développé où les taux des obligations 30 ans sont inférieurs à ceux des obligations 10 ans», explique-t-il.
Au Canada, il y a quelques semaines encore, les marchés anticipaient quatre baisses de taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada d’ici la fin de l’année. Or, depuis la hausse de 25 points de pourcentage du taux directeur de la Banque du Canada le 7 juin, le gestionnaire de portefeuille explique que ces attentes ont effectué un virage à 180 degrés. «Les marchés prévoient en ce moment une hausse en juillet et à une autre d’ici la fin de l’année. À Fiera, nous pensons que la Banque du Canada fera seulement une autre hausse cette année, en juillet», dit-il.