Titres en action: Air Transat, Bombardier, Empire (IGA)...

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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La baisse du volume des réservations quotidiennes observée par Transat A.T.(TRZ, 10,59$) depuis la fin février s’est accélérée de façon marquée dans la foulée de la propagation de la COVID-19, ce qui incite le voyagiste à réduire ses coûts. Cela pourrait aller jusqu’à des mises à pied et la sollicitation de l’aide des gouvernements pour traverser cette période turbulente. Au cours des derniers jours, le déclin a été de l’ordre de 50 %, a indiqué la direction de l’entreprise québécoise, jeudi, dans le cadre de son assemblée annuelle _ probablement la dernière de la compagnie si elle passe sous l’aile d’Air Canada. «Le 24 février, il y a eu un point d’inflexion sur pratiquement l’ensemble du programme, a expliqué en point de presse la chef de l’exploitation de Transat A.T., Annick Guérard. On peut dire que l’Europe est assez frappée.» Avec des mois d’avril et mai qui s’annoncent difficiles, la société mère d’Air Transat a décidé de ne pas fournir de prévisions pour le deuxième trimestre, ni pour l’été. Les craintes des voyageurs, combinées à la fermeture des frontières américaines par le président américain Donald Trump pour la majeure partie des voyageurs en provenance d’Europe, devraient nuire aux activités transatlantiques de Transat A.T. _ son principal marché entre mai et octobre _ a souligné l’analyste Mona Nazir, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, dans une note de recherche. Transat A.T. a ainsi décidé de se serrer la ceinture, ce qui se traduira par une élimination des dépenses discrétionnaires et possiblement du nombre de vols.

En prenant les commandes de Bombardier(BBD, 0,64$), Éric Martel pourrait rapidement se retrouver en zone de turbulences, alors que l’entreprise s’apprête à se tourner exclusivement vers les avions d’affaires _ un secteur vulnérable aux aléas de l’économie. Certains analystes se demandent si l’entreprise sera en mesure de renouer avec la croissance alors que le contexte économique se dégrade rapidement en raison de la propagation du nouveau coronavirus. «Nous croyons que le marché aura besoin de détails supplémentaires quant au potentiel de croissance et la résilience des avions d’affaires», a écrit Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note envoyée jeudi. Les incertitudes réglementaires entourant la vente de Bombardier Transport au géant français Alstom _ une transaction de 8,2 milliards $ US _ figurent également parmi les risques qui pourraient compliquer la tâche à celui qui dirige Hydro-Québec depuis 2015. M. Martel deviendra le président et chef de la direction de Bombardier le 6 avril, alors qu’il remplacera Alain Bellemare. Jeudi, les deux hommes n’étaient pas disponibles pour accorder des entrevues. Il s’agit d’un retour au bercail pour ce titulaire d’un baccalauréat en génie électrique de l’Université Laval, puisqu’il a occupé diverses fonctions au sein de la multinationale, dont la direction de la division des avions d’affaires. «Nous sommes familiers avec M. Martel en raison des nombreux échanges que nous avons eus avec lui lorsqu’il était chez Bombardier avant 2015 et nous croyons qu’il a les compétences nécessaires pour diriger le secteur des jets d’affaires», a écrit Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, dans une note envoyée à ses clients.

L’un des plus grands épiciers du Canada a enregistré une hausse de ses ventes, les Canadiens achetant plus que d’habitude dans le but de se préparer à un imprévu en cette période de pandémie de coronavirus. «Nos clients sont évidemment inquiets», a expliqué le chef de la direction d’Empire(EMP, 24,29$), Michael Medline, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes après la publication de ses résultats financiers du troisième trimestre. Les clients du propriétaire des chaînes IGA et Sobeys veulent prendre soin de leurs familles, a-t-il indiqué, mais l’entreprise n’a pas constaté que ceux-ci se procuraient des réserves excessives de marchandises. «Les gens achètent en fonction de ce à quoi on pourrait s’attendre dans l’éventualité où il y aurait une sorte d’urgence dans leur famille», a observé M. Medline. À mesure que de nouveaux cas de contamination surviennent dans le pays, certains rassemblements, conférences et événements sportifs ont été annulés et davantage de personnes sont invitées à pratiquer l’éloignement social ou à s’isoler. Empire observe une nette accélération dans certaines catégories, a souligné M. Medline, et celle-ci a tendance à être plus appuyée dans certaines régions, en particulier celles les plus touchées par de nouveaux patients atteints de coronavirus. Ces derniers jours, la société a vu cette tendance se propager légèrement au-delà de ce que M. Medline appelle «les catégories vraiment prévisibles». «Je ne veux pas surestimer l’impact pour l’ensemble des magasins à ce stade, mais nous constatons une accélération des tendances des ventes, à un rythme que nous n’avions jamais vu auparavant.»